La grève des travailleurs de l'université de Constantine prévue hier n'a pas eu lieu. La section syndicale des travailleurs de l'UGTA du campus Mentouri a finalement décidé de suspendre son mouvement de protestation jusqu'à une date ultérieure, en vue de laisser, dit-on, une seconde chance au dialogue. Un dialogue pour lequel l'administration universitaire s'est dite « ouverte », laisse-t-on entendre du côté des syndicalistes. A cet effet, l'on apprendra que des représentants des travailleurs ont été reçus hier matin au rectorat dans le but, justement, d'aplanir les problèmes soulevés dans leur plateforme de revendications. Une séance de travail regroupant syndicalistes et responsables de l'administration a même été, nous dit-on, programmée au début de la semaine prochaine pour engager des négociations concernant les nombreuses doléances des travailleurs de l'université. Outre le « mutisme » de l'administration, s'agissant justement de la prise en charge de leurs revendications, les syndicalistes avaient également retenu plusieurs griefs contre le recteur, dont le « recrutement anarchique », l'attribution des postes de responsabilité, le « clientélisme », « l'absence de couverture juridique au profit des agents de sécurité », et « l'exclusion des représentants des commissions paritaires lors des opérations de recrutement », notamment. Cela étant, le gel de la grève initiée par la section syndicale et la subite tentative de conciliation de l'administration n'ont pas manqué de susciter un certain étonnement en milieu universitaire, d'autant que la section UGTA des travailleurs du campus Mentouri exigeait tout bonnement le départ du recteur. Nous avons tenté de joindre,des membres de la section syndicale, mais nos tentatives sont restées infructueuses. Le recteur a refusé, pour sa part, de faire la moindre déclaration.