Grogne dans la fonction publique L'union nationale du personnel de l'éducation et de la formation appelle à un arrêt de travail pour la journée de demain ; le syndicat demande à ses adhérents et sympathisants de s'impliquer pleinement dans cette action de débrayage pour dénoncer la situation de misère et de mise à l'écart que vit le secteur de l'éducation. En outre, dix organisations syndicales autonomes des différents secteurs de la fonction publique, (Snapest, Snpssp, Snpdsm, Unpef, Satef, Snapsy, Cnes, Snpsp, Smasm et Snte), appellent à une action de protestation contre l'écartement total, l'inflation incontrôlée, la dégradation du pouvoir d'achat et les promesses non tenues des décideurs quant à la révision des salaires. Et devant l'échec de toutes les tentatives de sensibilisation des autorités publiques et le mépris qu'on oppose à toutes les démarches, les syndicats appellent les employés de la fonction publique à geler leurs activités pour la journée de demain. 1er séminaire de formation intégrée : L'approche par compétences Le directeur de l'éducation de la wilaya de Sétif a donné le départ au 1er séminaire de formation intégrée. Dans le cadre du programme d'appui à la réforme du système éducatif, et suite à l'accord signé entre le ministère de l'éducation et l'Unesco pour accompagner les réformes de l'école algérienne, entamées durant l'année scolaire 2003/2004, une opération de formation de 12 noyaux au niveau national a été lancée. Le noyau se compose de 10 personnes (inspecteurs du moyen et du primaire, professeurs formateurs, 2 professeurs du secondaire et 2 professeurs responsables de matière du moyen, ainsi qu'un directeur d'école primaire, un directeur de collège et un proviseur de lycée). Aussi, les 480 premières personnes formées auront pour tâche d'étendre la formation et de toucher un maximum d'enseignants des trois cycles d'ici l'année scolaire 2008/2009, soit 380 000 enseignants formés en deux années. Sétif a pour charge de former les noyaux de 4 wilayas, à savoir Sétif, Béjaïa, Bordj Bou Arréridj et M'sila. Ce séjour, qui durera deux semaines, du 12 au 24 janvier, sera encadré par des experts en pédagogie, nationaux et étrangers, dont Tahar El Amiri, représentant de l'Unesco et membre du bureau international de l'éducation et de la formation de Belgique, sera ainsi l'occasion pour les enseignants sélectionnés de toucher à la question de « l'approche par compétences » qui serait, selon les responsables du secteur de l'éducation et des experts de l'Unesco, le moyen de mettre sur pied « une école intelligente », puisque cette méthode permet d'accompagner l'innovation. L'identification et la mobilisation des compétences de l'élève permettront de les réinvestir à bon escient, ce qui permettra, le moment de l'évaluation venu, de pouvoir constater l'effet attendu sur le terrain, et surtout d'observer des résultats de qualité sur une période relativement courte. Tout ceci donnera l'occasion d'apporter des correctifs à la politique de la réforme scolaire, qui a abouti à partir d'expériences diverses, comme le signale M.Ghenam, directeur de l'éducation de Sétif.