La rue des Aurès (ex-la Bastille) est chaque jour envahie par des vendeurs qui ne paient aucune taxe d'activité. Les commerçants légaux sont, quant à eux, soumis à une rude concurrence déloyale. « Pour réellement lutter contre ce fléau, il faut, tout en renforçant le contrôle de police, créer d'autres initiatives visant à créer de l'emploi », explique un commerçant, quittances et reçus prouvant qu'il paie le droit de place à L'APC et qu'il s'acquitte des taxes sur l'activité. A partir de 13 h 00, le marché est pris en charge par des marchands ambulants qui ne quittent les lieux que très tard le soir. Les pères de famille, notamment ceux ne justifiant que de revenus modestes préfèrent faire leurs emplettes chez ces revendeurs qui proposent toutes sortes de marchandises, dédaignant les commerçants patentés. Ces derniers, de guerre lasse, sont souvent contraints de revoir les prix pratiqués, aux points de les aligner sur ceux des trabendistes. Un ancien commerçant de la rue des Aurès, approché sur cette question, explique que « ceux qui ne paient pas les impôts sont des vendeurs ambulants qui proposent à des prix défiant toute concurrence des produits de la contrebande et qu'ils ne doivent plus continuer à jouer au chat et à la souris avec la police ».