Les enseignants des quatre lycées que compte la ville d'Aflou ainsi que ceux du lycée de Gueltat Sidi Saâd ont entamé hier une grève de deux jours, et ce, contre l'avis du syndicat d'entreprise UGTA qui a appelé les grévistes au gel du mouvement suite à la réunion tenue lundi dernier avec le directeur de l'éducation. Ce mouvement, le deuxième du genre depuis le début de l'année en cours, est motivé, selon les délégués syndicaux, par la non-satisfaction des revendications émises lors de la grève observée durant le Ramadhan. Outre l'application de la prime de bonification, dont ne bénéficient pas les enseignants du nord de la wilaya, et sa prise en compte dans la promotion, les grévistes réclament la révision des cartes scolaires, l'affectation des postes budgétaires existant là où sont les déficits et la limitation du recours abusif aux heures supplémentaires. Par ailleurs, la direction de l'éducation a été interpellée sur la question des heures supplémentaires au niveau de l'enseignement technique ainsi que sur le respect des engagements tenus par rapport au règlement des arriérés de rappel, des allocations familiales et des primes de scolarité impayées jusqu'à ce jour. A cet effet, les lycées concernés ont été destinataires d'un PV de réunion dans lequel le directeur de l'éducation s'engage à convoquer la commission paritaire et à procéder à l'application de la prime de bonification. La question des heures supplémentaires de l'enseignement technique sera examinée quant à elle avec les directeurs des établissements concernés. Prudence oblige, le directeur de l'éducation en poste seulement depuis le mois d'avril dernier se refuse à prendre des engagements qu'il ne pourra pas tenir. Il a particulièrement insisté sur sa disponibilité à promouvoir le dialogue en dépit d'un passif ingérable et il se garde d'en subir les conséquences.