Les élèves des classes de terminale ne décolèrent pas à Tizi Ouzou, à l'instar des autres wilayas du pays. Depuis hier, les élèves des lycées du chef-lieu de wilaya ont entamé un mouvement de grève de quatre jours pour exiger des réponses concrètes à leurs revendications concernant le nouveau programme et le déroulement des examens du bac. Dans une déclaration qu'ils ont transmise à la rédaction, les lycéens de Tizi Ouzou soulignent que « si, après cette grève de quatre jours, nous n'obtenons pas satisfaction, nous entamerons une grève illimitée et nous ne reprendrons les cours qu'après une réponse positive de la part des responsables ». En dehors de la ville de Tizi Ouzou, même situation a été constatée hier à travers plusieurs localités de la wilaya, à l'image de la daïra de Maâtkas où les élèves des deux lycées ont organisé une marche pacifique jusqu'au siège de la daïra pour réitérer leurs revendications concernant le rejet des nouveaux programmes. De leur côté, les responsables de la direction de l'éducation de la wilaya ont appelé les lycéens à la raison et à la sagesse en invitant les parents d'élèves à convaincre leurs enfants à rejoindre les classes. Lors d'un point de presse qu'il a animé hier, le secrétaire général de la direction de l'éducation de Tizi Ouzou a rappelé les engagements du ministre de tutelle quant à la prise en charge des doléances des élèves des classes de terminale. « Le ministre s'est engagé officiellement à ce que les sujets du bac pour cette année ne concerneront que les programmes dispensés et les examens se dérouleront cette année selon l'ancienne méthode », a expliqué le SG de la DE de Tizi Ouzou. Les responsables de ladite direction ont fait savoir qu'une commission d'évaluation, composée des représentants des enseignants, des proviseurs de lycée et des parents d'élèves, a été installée avant-hier et aura pour mission d'évaluer l'impact de l'application des nouveaux programmes. Mais les assurances dont fait part, à présent, la direction de l'éducation, autant que le ministère de tutelle, ne semblent guère en mesure d'atténuer la tension au sein des classes de terminale qui appréhendent de plus en plus les examens du bac de cette année.