Cette progression est mise sur le compte du renouvellement et de l'augmentation de la flottille, mais également à la faveur d'autres facteurs favorables. Qu'en est-il du secteur de la pêche alors que l'année 2007 vient de s'écouler ? Cette question s'est imposée après une visite au port de Béni-Saf qui a changé de physionomie avec l'achèvement des travaux d'aménagement qui y étaient en cours. Ainsi, ses capacités d'accueil viennent d'augmenter en passant de 60 à 260 unités, suite à la création de nouveaux appontements. La longueur des quais a alors triplé, passant de 489 m/l à 1 483 m/l. De la sorte, les 192 embarcations qui s'y entassaient ne sont plus dangereusement à l'étroit. Le port pourra même, dorénavant, accueillir les grands chalutiers. Par ailleurs, d'autres salutaires travaux sont en cours afin de dévier les rejets d'égout qui se font à même le plan d'eau. En outre, le LEM (Laboratoire d'Etudes Maritimes) est à pied d'œuvre pour concevoir un nouveau schéma directeur d'organisation du port, en fonction de ses nouvelles capacités et de ses nouvelles structures. De même, concernant l'ensablement de la passe d'entrée, et au regard des coûts de revient du désensablement, il est projeté de prolonger la jetée principale vers l'Est et d'y incruster, éventuellement à l'extérieur, des épis afin de bloquer l'arrivée du sable charrié par les courants marins. Avec le prolongement de la jetée, il sera même possible de créer de nouveaux bassins. Mais, sur le port, il y a également d'autres mains qui travaillent sur d'autres chantiers, ceux de la construction navale en l'occurrence. Ainsi, dix bateaux sont en voie de livraison à Béni-Saf, alors que 5 autres sont en chantier à Bouzedjar. Nouveaux bassins En ce dernier port, l'on enregistre l'acquisition d'un élévateur de bateaux pour la mise à sec, ce qui va dynamiser l'activité de maintenance, comme à Béni-Saf. Les 15 bateaux en chantier représentent une remarquable avancée dans la construction navale locale qui, jusque-là, se contentait d'une ou de deux unités par an. Il s'agit pour l'essentiel de constructions en bois que prisent certains armateurs locaux peu enclins à faire confiance aux embarcations réalisées avec d'autres matériaux. Cela n'empêche cependant pas l'existence d'un projet français de construction en aluminium. Du côté de la direction de la Pêche, l'on exhibe, non sans satisfaction, d'autres chiffres. En effet, la production de poisson a sensiblement augmenté en 2007, passant pour les deux ports de 27 886 tonnes en 2006 à 31 061 tonnes. Cette progression est mise sur le compte du renouvellement et de l'augmentation de la flottille, mais également à la faveur d'autres facteurs favorables. En effet, le nombre de sorties en mer était important du fait de bonnes conditions climatiques mais encore de l'abondance de la ressource halieutique.