Alger accueillera à partir de samedi prochain, au Palais des nations, trois réunions liées aux activités de l'Union parlementaire africaine (UPA) : la 45e session du comité exécutif de cette organisation, une réunion des femmes parlementaires africaines et le 27e congrès de l'UPA. « L'importance de cette manifestation pour l'Algérie est liée au contexte international et régional, mais aussi aux enjeux actuels stratégiques que notre pays est en train de saisir », dira Mme Zohra Drif Bitat, vice-présidente du Conseil de la nation, en présence de Bachir Chara, vice-président de l'APN, et de Hafnaoui Amari, secrétaire général du Sénat. Lors d'un point de presse organisé hier au niveau du Sénat, Mme Bitat insistera sur le fait que « les peuples et les sociétés civiles, d'une manière générale, reprennent le pouvoir en Afrique ». Un constat qui lui fait dire qu'« il n'y a pas aujourd'hui de politique réussie dans un pays africain si elle n'est pas portée par l'ensemble des populations et leurs représentants parlementaires ». Preuve en est, les trois dossiers qui vont être abordés, ajoutera-t-elle, au cours de cette rencontre africaine : promotion de la bonne gouvernance, représentativité féminine au sein des organes de décision et rôle des parlementaires africains dans la promotion d'un commerce international plus juste. L'UPA, comptant 40 membres adhérents, espère l'annonce à Alger de l'adhésion de l'Afrique du Sud qui, jusqu'à maintenant, a un statut d'observateur. « L'Algérie a fait une démarche dans ce sens pour convaincre Pretoria de rejoindre cette organisation connaissant tout le poids d'un pays aussi important dans notre continent », révélera le secrétaire général du Conseil de la nation. Car, précisera Mme Bitat, l'UPA constitue un cadre approprié pour « l'échange des expériences entre parlementaires, le développement des institutions et l'affinement de la diplomatie parlementaire ». Pour la vice-présidente du Conseil de la nation, « le rôle du parlementaire est essentiel dans la mesure où, en même temps, il confectionne les lois répondant aux préoccupations des citoyens et veille à leur exécution ». Une occasion de rappeler les trois étapes par lesquelles sont passés les pays africains. L'étape de la colonisation, celle de la construction des Etats et celle, menée actuellement, de la consolidation des attributs modernes d'un Etat de droit. En cela, ajoutera-t-elle, « aucun pays ne peut rester maître de son avenir sans s'associer aux autres ». Elle n'omettra pas de plaider pour « une plus grande présence des femmes dans les sphères de prise de décision ». Avec ce défi à relever, celui d'atteindre la parité de 50% de représentativité féminine.