Les parlementaires algériens mènent, depuis hier, des tractations serrées avec leurs homologues des autres Etats du continent noir pour faire échoir la présidence de l'Union des Parlements africains (UPA) à notre pays, pour le prochain mandat de deux ans. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, est le candidat de l'Algérie à ce poste, occupé actuellement par le président de l'Assemblée nationale du Mali. Le président du Parlement ghanéen est également en lice pour le titre très convoité car il ouvre la voie à la présidence de l'union interparlementaire. Selon un député rencontré hier au Palais des nations, Abdelkader Bensalah a beaucoup de chance d'être sacré premier responsable de l'UPA si les représentants des Parlements des pays nord-africains votent pour lui. Le plus difficile, selon notre interlocuteur, est de se garantir les voix des Egyptiens. Quoi qu'il en soit, l'identité du futur président de l'UPA sera probablement connue demain avant le discours du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, programmé à 10 h. À la veille de l'ouverture des travaux du congrès de l'UPA, des femmes parlementaires ont tenu une réunion informelle pour s'entendre sur des résolutions qu'elles exposeront lors des débats en plénière sur “la présence des femmes africaines dans les centres de décision : obstacles et perspectives”. La sénatrice algérienne Zohra Drif-Bitat a présenté un avant-projet de douze résolutions favorisant l'accession massive des femmes aux postes de responsabilité politique. Les délégations de plusieurs pays, dont l'Egypte, le Congo, le Maroc et le Sénégal, ont reproché à l'Algérie d'avoir élaboré cet avant-projet à huis clos, sans les associer. “Cette réunion est informelle. Ce n'est pas dans ce cadre que nous débattrons des thèmes à l'ordre du jour de la rencontre de l'UPA. Nous sommes là pour devenir opérationnelles durant les deux jours du congrès”, a expliqué Mme Bitat, présidente de la réunion. La discussion byzantine qui s'en est suivie n'a pas vraiment permis de trouver un consensus autour des résolutions à défendre, aujourd'hui et demain, devant l'ensemble des membres de l'UPA. C'est à peine si les participantes ont consenti à approuver une proposition portant sur la création d'un comité permanent auprès de l'UPA, chargé des affaires des femmes. S. H.