Les élus locaux, qui viennent d'attaquer leur mandat, s'initient à la gestion des collectivités. La journée d'information et de formation, organisée, hier, à leur intention, et portant sur le budget communal et les projets locaux de développement, donne le coup d'envoi de la série de rencontres périodiques initiée par l'administration locale, l'objectif sous-tendu étant l'amélioration de la gestion communale balisée, à l'évidence, par les prérogatives conférées aux assemblées populaires communales. Le wali, qui a ouvert la rencontre, a rassuré l'assistance sur la disponibilité de l'administration à prêter main forte aux élus à qui échoit la responsabilité de la préparation et de la conduite des projets de développement, censés répondre aux attentes sociales. Le rôle du P/APC ne se limite pas à la mission traditionnelle de la commune, puisqu'il est appelé à veiller sur l'application de la loi et de la réglementation en vigueur. Le maire a également un rôle à jouer dans la confection et l'exécution du budget de la commune, et le devoir de cerner, au mieux, les besoins de la population. De ce fait, il lui échoit de suivre tous les projets en rapport avec l'amélioration de l'environnement de la cité et la satisfaction des attentes sociales. L'importance de ce genre de rencontres de formation n'est pas à souligner, quand on sait l'anarchie qui a marqué la gestion des collectivités et les dépassements commis par nombre d'élus, soit par ignorance de la loi, soit à dessein, aboutit, en fin de parcours, à une déperdition certaine des deniers publics, lesquels, s'ils étaient utilisés à bon escient, auraient été d'un apport évident dans la solution des problèmes auxquels est confronté le citoyen dans la vie quotidienne. Le nombre des élus qui ont affaire à la justice est édifiant à cet égard. Ils sont nombreux aussi à occulter la mission pour laquelle les citoyens les ont investis de leur confiance. Certains confondent même les affaires de la commune, et les affaires tout court. Et c'est cet état de fait qui est à l'origine de la rupture du lien de confiance entre l'élu et le citoyen, qui se considère comme laissé-pour-compte, quand il voit ses préoccupations reléguées au dernier plan des élus.