Les PDG de banques et établissements financiers ont participé hier à une journée d'étude au ministère des Finances sur le thème du « Financement de l'économie ». Cinq ateliers ont été installés pour traiter du « cadre légal et de la réglementation », du financement des « secteurs de l'agriculture, du tourisme et des grands projets », du financement de « l'habitat et des crédits hypothécaires » et du financement des PME/PMI. Si les opérations menées jusqu'ici dans le cadre de la réforme financière semblent donner satisfaction, aux yeux des autorités publiques du moins, la consolidation du processus de réforme demeure tout de même nécessaire pour surmonter les difficultés auxquelles font face les acteurs intervenant sur la place. Selon Karim Djoudi, les pouvoirs publics veulent aujourd'hui « consolider ce processus par des recommandations issues des ateliers traitant des secteurs stratégiques ». Cette méthode de travail permettra aux autorités « d'être en parfaite correspondance avec les acteurs du marché et d'affiner le processus de réforme », a ajouté le ministre. Dans son édition de vendredi dernier, le quotidien économique et financier britannique, Financial Times, « l'Algérie est aujourd'hui engagée dans la voie de la réforme du secteur financier en dépit du report de la privatisation du Crédit populaire d'Algérie (CPA) ». Le quotidien note que « le gouvernement algérien a opéré des changements progressifs dans le secteur bancaire en s'ouvrant sur des groupes bancaires étrangers qui représentent à présent 17%, en introduisant de nouveaux systèmes de paiement et à travers la restructuration des six banques publiques qui représentent quelque 90% des actifs et crédits du secteur bancaire ». Le report de la privatisation du CPA, rappelons-le, avait notamment poussé plusieurs experts à s'interroger sur la volonté du gouvernement algérien de poursuivre la réforme financière. Le ministre des Finances a indiqué hier que la crise des subprimes n'a pas encore donné tous ses résultats et il est très difficile aujourd'hui d'arrêter une date pour la reprise du processus : « Nous attendons de voir ce que va nous présenter le marché international », a-t-il souligné.