Les habitants du quartier « La gare », au centre-ville de Tiaret, sont sortis ces derniers temps de leur réserve pour interpeller vivement les différents responsables concernés contre « l'implantation anarchique d'un centre commercial », sans consultation des riverains, ni l'établissement d'enquête « commodo incommodo » comme le voudrait la réglementation. Les plaignants, dans une lettre au responsable de l'exécutif local, à laquelle est adjoint un dossier transmis à tous les services concernés, évoquent « les nuisances jusque-là générées par les créations anarchiques de tels centres ». Le courroux des plaignants est d'autant justifié car aucune étude sérieuse n'est menée à ce sujet, à fortiori quand des sinistres, à l'exemple de celui ayant valu le gigantesque incendie du marché informel de Volani, ne sont pas pris comme leçon. Il est loisible, en effet, de constater que sur un même périmètre, là où les autorités locales voudraient voir ériger un ensemble urbain harmonieux « Le Régina-Mohamed Boudiaf », beaucoup de centres commerciaux ouvrent dans un même site comme une poussée de champignon, sans aucune norme, ni considération pour le habitants riverains. Préoccupations pour lesquelles le maire de Tiaret, M. Omar Bekki, fait savoir que « tout établissement commercial devrait obéir à la réglementation ». Il a saisi sa tutelle sur ce problème pour lequel il semble qu'il y ait transgression dans les clauses contractuelles de cession de cette entité, tout en affichant sa volonté de « valoir une solution globale à toute la problématique des marchés informels », alors que pour le directeur du Commerce, « le problème va être étudié devant une commission ».