Contre toute attente, la direction générale du fonds a aligné le coût des logements finis en 2002 sur celui des logements encore en cours de réalisation, « alors que la réglementation ne le permet pas ». Un véritable bras de fer oppose, depuis plusieurs années, les bénéficiaires des logements et la direction régionale du fonds national de péréquation (FNPOS). Dans le recours concernant le coût, le délai et les affectations transmis à la direction régionale de ce fonds à Tlemcen, les bénéficiaires expliquent : « cette direction nous a toujours déclarés que toutes les décisions viennent de la direction générale du FNPOS, qui a décidé du coût du logement et de l'apport initial qui est de 25% du coût global du logement, réparti en deux tranches avec un délai de versement de quatre mois. Cette même direction a également déclaré que les affectations des logements ont été faites d'après les données d'un logiciel, en prenant en considération les résidents de la commune de Chetouane. Le même interlocuteur a précisé aussi qu'il ne peut en aucun cas changer son avis sans l'accord préalable de sa tutelle. » Cependant, et contre toute attente, la direction générale du fonds a aligné le coût des logements finis en 2002 sur celui des logements encore en cours de réalisation, « alors que la réglementation ne le permet pas » et de s'interroger : « a titre d'exemple, l'apport initial d'un F4 était de 288 000 DA. Cet apport a grimpé à 850 000 DA pour le même type de logement. C'est injuste qu'un F3 de 72 mètres carrés fini en 2007 chez le promoteur privé soit de 1 380 000 DA, alors que le FNPOS, qui est un organisme d'Etat dont la vocation est d'aider les salariés dans le domaine du logement veuille céder à ses adhérents des F3 finis à 1 580 000 DA, pourquoi ? » Selon les protestataires, « les acquéreurs se sont endettés en bénéficiant d'un prêt bancaire pour pouvoir avancer l'apport initial. Comment va-t-on faire aujourd'hui pour se faire accorder un autre prêt et faire face au nouvel apport initial ? » Et de demander carrément « l'annulation pure et simple des affectations arbitraires des logements et d'affecter les bénéficiaires selon la liste établie par ordre de mérite par la commission de wilaya qui est souveraine ». Malgré la clôture des dossiers en 2005, cette direction continue de recevoir des dossiers, alors que le conflit avec les premiers bénéficiaires reste toujours en l'état. « Nous dénonçons le non respect par le FNPOS de son engagement envers nous, en nous faisant rater plusieurs occasions de bénéficier de logements autres que ceux du FNPOS… » En attendant qu'ils soient fixés sur leur sort, les salariés bénéficiaires sont ballottés d'une promesse à une autre…