Après l'échec des négociations avec le ministère de tutelle, les paramédicaux retournent au front social. Le conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), qui s'est réuni jeudi dernier à Alger, a décidé de déclencher une grève massive les 17,18 et 19 février. « La tutelle n'est pas disposée à prendre en charge nos doléances par la voie du dialogue et des négociations, bien au contraire. Elle l'a prouvé une nouvelle fois durant une réunion qui a eu lieu le 13 février au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, qui n'a rien apporté de plus, sinon la preuve qu'il n'y a aucune volonté de sa part à mettre fin au calvaire que vit notre corporation », expliquent les membres du syndicat dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Le syndicat des paramédicaux accuse des « lobbies » - sans citer lesquels - d'être à l'origine des blocages. « Le conseil national du SAP refuse le marchandage et dit non à la régression et à l'humiliation de notre corporation », s'indignent les rédacteurs du communiqué. Et dans un message sibyllin aux « lobbies », ils ajoutent : « Aujourd'hui, nous disons halte aux manœuvres malsaines qui serviront leurs intérêts personnels et ceux de leurs commanditaires au détriment des milliers de paramédicaux. » Le ton est ainsi donné, il reste à savoir si les journées de protestation prévues cette semaine connaîtront un large suivi des travailleurs.