Changer les comportements et les modes de vie sont les deux principales actions à entreprendre pour faire barrage à l'« épidémie » du diabète. Des initiatives sont lancées à travers le monde pour justement faire prendre conscience sur la gravité de cette maladie qui est la cause de cécité et de dialyse chez de nombreux sujets atteints. Le laboratoire Novo Nordisk est parmi tous ces acteurs qui veulent freiner la progression de cette maladie qui est responsable d'un décès toutes les 10 secondes dans le monde. Son programme « Changing diabetes », une expérience qui a été lancée durant l'année 2006-2007, sera renouvelée en Algérie, afin de sensibiliser le grand public sur le diabète, ses facteurs de risque, ses complications et sa gestion. Démystifier la maladie Informer la population sur la maladie et faire changer la manière dont le diabète est perçu et traité en Algérie, selon Newfel Oulmane, la chef de projet à Novo Nordisk. « Une campagne de sensibilisation sera ainsi lancée à travers des unités mobiles dans les différentes wilayas », nous explique le directeur général de Novo Nordisk Algérie, en précisant que ce projet ne peut être réalisé sans la participation des professionnels de la santé, les associations, les institutions, les médias et les politiciens. « Nous voulons nous impliquer et aider dans la prise en charge de cette maladie. S'il y a d'autres partenaires qui veulent se joindre à nous, c'est tant mieux », a-t-il déclaré. « Il y a lieu, relève le chef de projet, de démystifier l'insuline dans la prise en charge du diabète type 2 et d'améliorer les résultats grâce à la prévention, au diagnostic précoce et à une prise en charge thérapeutique plus agressive des patients diabétiques. » L'information, le diagnostic et la prévention Afin de mettre en place un baromètre pour mesurer les résultats et la conduite des changements qui se traduiront par d'abord l'information du patient sur la maladie, l'élaboration et l'adaptation des messages et des outils éducatifs pour les médecins généralistes et les diabétiques. Avant tout, a ajouté le premier responsable du laboratoire, il y a lieu de lancer une étude transversale « dialcaire » pour faire un état des lieux de la prise en charge de la maladie avec des données sur le vécu des patients, notamment sur leur état psychologique. 1 000 patients seront concernés, a-t-il précisé. Un dépistage, des consultations et une prise en charge seront ainsi assurés par ces unités mobiles constituées de médecins généralistes formés et de spécialistes. L'opération sera effective durant toute l'année, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le diabète. Comme il est aussi question, selon la chef de projet, de constituer un réseau de spécialistes formés dans le diabète pour aider les médecins à la gestion de leurs patients diabétiques dans les hôpitaux, les maisons de diabète et chez les privés. La mise en place d'un diplôme national de diabétologie pour les médecins généralistes, pédiatres et quelques médecins internistes est aussi un des axes visés par ce projet, a-t-elle ajouté. La campagne voit sa réussite aussi dans l'engagement des médias par l'information permanente autour du diabète. Cette opération sera clôturée par l'organisation de l'annuel « Marathon du Diabète » à l'occasion de la Journée mondiale du diabète.