Les causes, d'ordre héréditaire, sont liées à la pollution atmosphérique, au confinement de l'air dans les domiciles et au tabagisme, qu'il est nécessaire d'abolir. Aidez-nous à respirer », tel est le slogan affiché par l'association des asthmatiques de Biskra lors d'une assemblée générale organisée dernièrement dans la salle des conférences de la maison de la culture, à laquelle ont pris part de nombreuses familles de malades, un représentant des pharmaciens de Biskra et un autre de l'association des médecins privés de Biskra (AMPB). Après l'adoption des bilans moraux et financiers qui révéleront que cette association, regroupant quelque 200 malades, réalise des miracles avec peu de moyens, Aïssa Cheriet, trésorier de l'association, dira : « En 2000, avec 5 MDA, octroyés à 80% par la commune de Biskra, que nous avons consacrés à l'achat de médicaments et d'appareils, aux frais de fonctionnement, à l'organisation d'excursions thérapeutiques et curatives, nous pouvons et nous voulons mieux faire pour cette catégorie de malades, dont beaucoup viennent des villes du nord parce que le climat sec et modéré de Biskra et son air encore sain leur convient parfaitement ». Un témoignage poignant d'un asthmatique d'une cinquantaine d'années, lequel, haletant et hoquetant, a ému toute la salle en relatant en détails les souffrances physiques et psychologiques endurées quotidiennement et le mauvais accueil des asthmatiques au service des urgences de l'hôpital, en cas de crise sévère. Dr. A. Souici de l'AMPB rappellera que « l'asthme et différentes autres maladies du système respiratoire, dont les allergies nasales et l'apnée du sommeil, touchent environ 300 000 Algériens, alors que le nombre de malades dans le monde est estimé à plus d'un milliard ». Les causes, d'ordre héréditaire, sont liées à la pollution atmosphérique, au confinement de l'air dans les domiciles et au tabagisme qu'il est nécessaire d'abolir. S'organiser en association pour se prendre en charge et se mettre au courant de toutes les solutions médicales et paramédicales disponibles, développer les procédures préventives et apprendre à utiliser les appareils et contrôler ses capacités respiratoires visent, justement, à éviter aux malades de se retrouver en état de suffocation dans les urgences d'un hôpital où les médecins du secteur public font ce qu'ils peuvent avec les moyens qu'ils ont. L'organisation de séances de thérapeutique nautique encadrées par des médecins spécialisés, la construction d'un centre d'oxygénation à Aïn Zaâtout sur les hauteurs aurésiennes et l'inauguration prochaine d' une école des asthmatiques à Biskra sont des projets qui tiennent à cœur aux membres de cette association. « Cette école permettra d'améliorer l'initiation des malades à l'utilisation des différents appareils et de conférer à la prévention un meilleur sort en combattant certains préjugés sur cette maladie et les produits mis en vente sur le marché », dira l'un d'entre eux.