Il a été procédé mercredi dernier à la démolition de sept carcasses de maisons, toutes situées sur les hauteurs de ville de Guelma, en contrebas de Djebel Hallouf, sur les terres d'un particulier. Une décision qui a provoqué le mécontentement des propriétaires, lesquels ont investi en début d'après-midi les bureaux du maire à l'étage supérieur de l'APC de la ville de Guelma, provoquant une paralysie quasi-totale de son administration. Présent sur les lieux de la démolition, les propriétaires déclarent ceci : « Ils ont commencé par démolir les murs d'une maison, mais pour la deuxième et le reste, l'engin a arraché les longrines (pièce de construction horizontale reposant sur plusieurs points d'appui sur lesquels est répartie la charge), ainsi que les poteaux et semelles filantes. » En tout, ce sont sept carcasses inhabitées qui ont été démolies. Ils nous feront également savoir que les terrains ont été achetés, il y a plusieurs années, sans transcription d'actes de vente, néanmoins, la transaction s'est faite devant témoins. Quant au propriétaire du lotissement, il dira : « Je suis en possession d'actes de propriété et de jugement qui ont débouté justement l'APC dans le passé. » Par ailleurs, il nous a été impossible de prendre contact avec le maire. Quoi qu'il en soit, c'est une situation de tiraillement classique dans le foncier à Guelma : soit on laisse faire sans broncher, et alors nous voyons grossir des bidonvilles à Guelma et des extensions anarchiques du tissu urbain, soit on persévère dans ces mesures ciblées diligentées par l'administration pour mettre le holà.