La journée d'étude sur la contrefaçon, organisée aujourd'hui au centre universitaire par la direction régionale du Commerce, en présence d'un représentant du ministre du Commerce et des douaniers de la wilaya, a mis en relief le danger pour l'économie que représente le phénomène qui a pris des proportions alarmantes au cours de la dernière décennie. Selon les intervenants, notre pays occupe désormais dans le triste palmarès de la contrefaçon, la 9ème place mondiale. Un cadre de la direction du commerce a tenté d'expliquer en partie la cause du fléau par l'ouverture du pays dans les années 1990 sur le marché extérieur et l'absence de culture commerciale de plusieurs de nos importateurs qui, souvent, achètent à l'extérieur des produits sans discernement et à bas prix. Le plus grave dans les articles contrefaits importés ce sont ceux touchant aux pièces de rechange automobiles et aux produits pharmaceutiques, a-t-il souligné. Les premiers concourent, selon les statistiques, à l'accroissement de l'effroyable taux des accidents de la circulation avec leur cortège de victimes. Les seconds touchent directement au secteur sensible de la santé publique. Mais les pays où ces marchandises sont contrefaites et introduites en Algérie en 2007 sont les Emirats arabes unis (39,29%), la Chine (33,15%), la Turquie (10%) et la France (7,14%). L'imitation frauduleuse représente 5 à 7% de la valeur des échanges du commerce mondial. 70% de marchandises contrefaites proviennent des pays asiatiques et 40% des articles entrant dans cette catégorie sont fabriqués localement. Le directeur régional du commerce insiste sur la formation d'équipes spécialisées associant les services des douanes, un travail d'information d'envergure à l'intention du consommateur, la réalisation d'un laboratoire national d'essai pour analyses des produits industriels pour s'assurer de la conformité par rapport aux normes et standards internationaux. Parmi les recommandations, il a été également préconisé l'aggravation des peines à l'égard des contrefacteurs. Les détenteurs de brevets et de marques doivent se constituer en associations pour se défendre contre la malfaçon, a suggéré le responsable du commerce.