Karim Boudjema est un brillant chirurgien algérien à Rennes (ouest de la France). Son ambition : devenir maire de la ville pour soigner, cette fois-ci, les blessures qui ne se voient pas toujours. Paris : De notre bureau Investi par l'UMP (parti de Nicolas Sarkozy), cet Algérien de 50 ans, médecin et professeur de chirurgie de renommée internationale, pourrait devenir le premier Maghrébin à gérer les affaires de Rennes, réputée pour son pôle universitaire et industriel. Né à Taher, dans la région de Jijel en Algérie, Karim Boudjema est déterminé, grâce à son esprit d'ouverture, à faire de Rennes « une ville fraternelle et une capitale exemplaire, en avance sur son temps ». Se considérant comme un homme libre, récusant les tactiques politiciennes, M. Boudjema défend la véritable ouverture vers les autres. D'ailleurs, dit-il : « Si je suis élu, je continuerai toujours à donner des cours de chirurgie et à exercer mon métier de médecin, car je ne veux pas perdre pied avec la réalité quotidienne des gens, comme les autres hommes politiques. » Connaissant l'humain jusqu'à ses entrailles, Karim Boudjema a construit son projet autour de trois grandes idées : construire, grandir et vivre ensemble. Une démarche fraternelle et solidaire, non seulement envers l'ensemble des Rennais, mais vis-à-vis aussi des autres communes et villes limitrophes. « Je veux inscrire mon projet dans la complémentarité et l'entraide et non pas la concurrence et la rivalité. » Un CV impressionnant Pour gagner la confiance des citoyens, Karim Boudjema déploie de gros efforts de communication. D'abord par le biais d'un site internet riche en informations et dédié exclusivement à la bataille des municipales, mais aussi par des rencontres et des débats quasi-quotidiens dans les cafés, les marchés et les salles de conférences de la ville. Sans oublier bien entendu le porte-à-porte qui lui donne l'image d'un homme de proximité. Toutefois, même si Karim Boudjema a fait le choix de s'investir dans la politique en France, il n'a jamais coupé les ponts avec son pays d'origine, l'Algérie. Et quand on lui demande comment la double culture l'a enrichi, il répond sans équivoque : « L'Algérie de mon père m'a ensoleillé le cœur. La France de ma mère m'a ouvert l'esprit. J'ai cette chance d'avoir été élevé au sein de deux cultures ! On veut les opposer, mais elles sont complémentaires. » Elu Breton de l'année en 1999, ce chirurgien, qui a soutenu Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle en mai 2007, retourne régulièrement en Algérie. Il intervient dans les hôpitaux de ce pays, enseigne et forme des personnels soignants. Mais il faut dire que son CV est tout simplement impressionnant. Issu d'une famille d'intellectuels (son père était médecin), Karim Boudjema est aujourd'hui professeur de médecine et chef du département de chirurgie viscérale au CHU Pontchaillou à Rennes. Il est également le grand spécialiste français de la transplantation hépatique et dirige l'un des plus importants centres de greffe hépatique français (80 à 100 greffes par an). Son équipe vient de fêter la 1000e greffe hépatique.