Cette nouvelle acquisition aura coûté la bagatelle de 1,25 millions d'euros, soit près de 14 milliards de cts. La courte cérémonie qu'abritera le siège de l'EPM sera également mise à profit pour présenter un nouveau partenaire opérant pour une firme anglaise et qui est porteur d'un marché de plus de 130 000 tonnes de produits longs destinés à l'industrie pétrolière. L'arrivée d'Allemagne d'une super grue aura été mise à profit par les responsables et le partenaire social de l'entreprise portuaire de Mostaganem (EPM) pour faire le point sur les perspectives qui s'ouvrent pour cette entreprise, notamment de par la spécialisation dans les intrants destinés aux grands chantiers d'exploration et d'exploitation en pétrole et en gaz. Une activité qui semble parfaitement convenir au port de Mostaganem qui se trouve souvent sollicité par les partenaires étrangers qui y trouvent un excellent partenaire pour y débarquer leur imposante marchandise. Cette grue se caractérise par son extrême mobilité. Montée sur une série de roues, elle possède une mobilité à toute épreuve. Sa grande maniabilité l'autorise à rouler à une vitesses de 120 km/h. ce qui lui permet d'intervenir dans un large rayon d'action dans toute la région. D'un poids total de 72 tonnes, elle possède l'équivalent en contrepoids de 110 tonnes. Selon les déclarations du PDG de l'EPM, cette nouvelle acquisition aura coûté la bagatelle de 1,25 millions d'euros, soit près de 14 milliards de cts. La courte cérémonie qu'abritera le siège de l'EPM sera également mise à profit pour présenter un nouveau partenaire opérant pour une firme anglaise et qui est porteur d'un marché de plus de 130 000 tonnes de produits longs destinés à l'industrie pétrolière. Au cours d'une brève intervention, le directeur du port rappellera que plus de 800 000 tonnes de marchandises auront transité par le port durant l'année 2007. Un volume légèrement supérieur, d'environ 3%, à celui de l'année 2006. Cette apparente stagnation du trafic est également expliquée par les faibles capacités d'accostages qu'offrent les quais, dont une très grande partie est largement squattée par plus de 30 chalutiers ne relevant pas de la circonscription maritime de Mostaganem. Déroutage des navires Joignant le geste à la parole, ce responsable n'aura aucune peine à illustrer son propos par le spectacle offert par une batterie de chalutiers mouillant à proximité des quais réservés habituellement aux cargos à conteneurs dont certains viennent régulièrement des Etats Unis pour rejoindre les pays du Golfe persique. C'est cette proximité en totale contradiction avec les nouvelles normes sécuritaires applicables aux navires (code ISPS) qui déroute les responsables du port et qui fait également craindre le pire pour la navigation maritime de certains partenaires, notamment les USA, étant connus pour leurs exigences draconiennes en matière de sécurité des navires. Concernant les perspectives d'évolution du trafic, les responsables notent la nette diminution du trafic de céréales qui aura enregistré une chute de 60% par rapport au volume des années antérieures. Cette contre-performance est expliquée par le recours d'un importateur local à l'affrètement de bateaux de gros tonnage que le tirant d'eau actuel –qui se situe à peine au dessus de 8 mètres- ne permet pas d'accueillir. D'où un déroutage des navires de céréales vers le port d'Oran (12m de tirant d'eau), au détriment de celui de Mostaganem. Heureusement que l'OAIC aura réussi à compenser cette perte par l'accostage de plusieurs navires. Sans ce retour en force de l'OAIC, nul doute que l'EPM aurait vu son volume diminuer sensiblement. Ce qui amènera le PDG de l'entreprise à envisager sérieusement l'option du 3ème bassin. Un projet dont l'étude avait été confiée au Laboratoires d'Etudes Maritimes, qui aurait conclu à sa faisabilité pour une enveloppe de 200 millions de dollars. Cependant, l'absence d'un suivi par les instances concernées, les convoitises régionales et nationales sur un trafic de plus en plus improbable ainsi que les lenteurs dans la prise de décision par les autorités centrales auront ostensiblement rangé ce projet dans un tiroir sans fond. Pourtant, en matière de compétitivité, l'argument de l'EPM n'a pas de concurrent sérieux, ni à l'Est, ni à l'Ouest. Avec un tirant d'eau pouvant atteindre jusqu'à 15 mètres, le 3ème bassin pourrait contrarier le trafic maritime de pas mal de ports algériens. Pour l'instant, l'immense plan d'eau attend l'arrivée d'un improbable investisseur étranger.