Effet médiatique aidant, le supposé mouvement de christianisation de la société algérienne a été une des préoccupations évoquées, avant-hier après-midi, par des élus de l'APW, face au responsable de la Direction des affaires religieuses, une instance qui englobe la gestion de cette religion monothéiste au même titre que le culte musulman. « A mon avis, il s'agit là d'un faux problème n'ayant aucun fondement ni impact sur la réalité, pour la simple raison que nous n'avons aucune preuve », confiait, hier, M. Boulkout, le nouveau « nadher ». « Au contraire, j'ai devant moi les dossiers d'une vingtaine de nouveaux fidèles convertis à l'Islam, ici, à Oran », ajoute-t-il, avant de se dire plutôt préoccupé par les carences enregistrées en quantité et en qualité dans le domaine de l'encadrement des lieux de culte. On recense 300 mosquées et 90 salles de prières. Les imams disponibles, formés et agréés par l'Etat, couvrent seulement les 2/3 de ces structures. ) Ils sont également difficilement contrôlables du fait que, n'étant pas fonctionnaires, ils ne sont pas soumis au règlement régissant la profession. Les logements d'astreinte des imams ne sont, par ailleurs, pas souvent disponibles, une préoccupation exprimée par les concernés du secteur qui ont revendiqué, en outre, la prise en charge de la rénovation de certaines mosquées pouvant être classées comme monuments historiques. Il s'agit de la mosquée de l'imam Sidi El Houari, Ben Othmane El Kebir, la mosquée du Pacha (toutes trois situées à Sidi El Houari), ainsi que de la mosquée Abdellah Ben Salam (ancienne synagogue) du boulevard Maâta.