Les deux unités de transformation des produits agricoles ont été dissoutes par l'entreprise ENAJUC, comme cela est le cas pour d'autres unités du secteur public. Celle de Beni Haoua, à l'extrémité est du littoral, est toujours livrée à l'abandon et son matériel récupéré par l'unité de Relizane, toujours en fonction, avons-nous appris samedi d'un élu de la commune. Celui-ci nous apprend que cette usine employait une soixantaine de personnes et traitait les figues fraîches, dont la production est abondante en été dans la région. Actuellement, ce produit est livré à des transformateurs de la wilaya de Blida, non sans difficultés, selon la même source. Les fellahs renouvellent leur appel aux autorités concernées pour la reprise et la réhabilitation de cet outil important, d'autant que la commune fait face à un fort taux de chômage. L'autre unité, et de loin la plus grande de la wilaya, demeure elle aussi fermée après avoir subi le même sort. Implantée à la sortie est de Chlef, sur une superficie de plus de 6 hectares, elle a été cédée à un privé dans le cadre de la vente des entreprises dissoutes. Il est anormal que dans une région à vocation essentiellement agricole, l'industrie de transformation ne soit pas sauvegardée et encouragée par les pouvoirs publics. Conséquences de ce désintérêt : les conserves de figues, d'oranges, de poires et de tomate concentrée ont carrément disparu des étalages des commerçants de la région.