Le secteur agricole demeure sans unités de transformation après la fermeture, il y a quelques années, des deux usines existantes. Celles-ci ont disparu dans la foulée du démembrement du secteur public. Il s'agit des conserveries de Beni Houa et de Chlef, appartenant au groupe de l'Enajuc. La première était spécialisée dans la fabrication de conserves de figues, tandis que la seconde assurait la production d'une large gamme de confitures et de concentrés de tomate. Cette dernière était considérée comme l'une des plus importantes unités de transformation du pays. L'unité de Beni Houa a donc été fermée et son matériel transféré à celle de Relizane, selon les informations que nous avons pu recueillir sur place. Une quarantaine de travailleurs ont été mis au chômage forcé, pendant que les agriculteurs éprouvent de sérieuses difficultés pour placer leurs produits. A signaler que cette région côtière est connue pour son fort potentiel de figuiers. C'est la seule activité qui faisait vivre des dizaines de familles dans cette région enclavée. La même situation est vécue par les fellahs de la plaine du Cheliff, en particulier les producteurs de tomate industrielle et les arboriculteurs, lesquels utilisaient ce moyen de transformation depuis l'indépendance. Ceux-ci sont obligés de se déplacer jusqu'à Relizane ou Blida pour écouler leur marchandise destinée à la transformation. L'unité Enajuc du chef-lieu de wilaya, elle aussi, a fermé ses portes et mis à la porte une centaine de travailleurs. Elle a été vendue à un particulier dans le cadre de la cession partielle ou totale des biens de production de l'entreprise concernée. Elle est désespérément fermée et rien n'indique qu'elle sera rouverte dans l'immédiat, si l'activité initiale est maintenue.