Jusque-là, le centre des expositions Enaditex avait pour habitude d'accueillir, à intervalles réguliers et plusieurs fois dans l'année, des foires et autres quinzaines économiques. Or, depuis des mois, c'est le silence radio, car plus aucun évènement de ce type n'est venu troubler le calme plat de cette enceinte. Beaucoup parmi les citoyens du Vieux Rocher et ceux des localités avoisinantes, voire des wilayas limitrophes qui n'hésitaient pas, à l'occasion, à faire le déplacement, se sentiront un peu frustrés. Face à cette désaffection, ce sont les organisateurs de foires qui sont les plus perplexes. Pour connaître le fin mot de ce coup de canif donné aux traditions instaurées par ces foires, nous nous sommes rapprochés de la direction du commerce. Selon le chargé de communication, d'importantes restrictions ont été apportées aux conditions et à la fréquence de ce type d'évènement. Elles sont précisées dans le décret exécutif n° 07-217 du 10/07/2007, fixant les nouvelles conditions et modalités d'organisation et de déroulement des manifestations commerciales périodiques. Limitant les organisateurs à deux manifestations par an et par commune, ce nouveau canevas règlementaire concerne essentiellement les foires, les quinzaines économiques, les braderies, les foires dites « à tout » et la vente d'objets usagés. Sont exclus du champ d'application de ce décret les salons et les manifestations à thème, à caractère culturel ou artisanal, ces derniers étant désormais dévolus aux entreprises publiques, dont l'objet social est d'organiser des manifestations commerciales. En plus de répondre à cette condition incontournable, ces entreprises doivent impérativement disposer d'espaces réservés à cet effet. Ces nouvelles dispositions subordonnent, par ailleurs, l'organisation des foires à la délivrance d'une autorisation de l'autorité communale compétente et la souscription à un cahier des charges, où doivent être précisés noir sur blanc tous les tenants et aboutissants relatifs à leur mise en œuvre.