En conséquence, la chambre de l'agriculture a réagi, de concert avec son principal partenaire GCO, un transformateur qui a localement supplanté l'ONCV, afin de faire cesser l'arrachage massif du vignoble, un arrachage dont l'évaluation chiffrée est gardée confidentielle, tel un secret d'Etat, par la DSA. En effet, avec la chute des prix, l'année 2006 et la mévente puis 2007 avec la perte des récoltes, la viticulture est devenue une spéculation à risques. Par ailleurs, la perspective d'une considérable augmentation du prix du quintal de blé dur, environ 4 000 DA, risque d'accélérer le processus d'arrachage de ce qui reste de vignoble au profit de la céréaliculture. Pour parer à cette situation, la chambre et le GCO, auquel a été loué l'essentiel des caves de la coopérative viticole, ont conclu une convention-cadre par laquelle le transformateur s'engage à passer des contrats avec les viticulteurs, contrats qui spécifient les conditions de réception du raisin, le prix du quintal ainsi que les modalités et les échéances du paiement de la production. Ces contrats, actuellement en cours de signature, devront à l'avenir être passés en septembre après les pluies d'automne, des précipitations qui sont déterminantes pour les perspectives des vendanges. Les prix, eux, ne seront fixés qu'en mai, au moment où les perspectives en question se précisent. En contre partie, le GCO offre un préfinancement de la campagne, un crédit remboursable après la livraison des vendanges. Préfinancement Ce sont pour cette année 2000 DA/hectare pour la taille et 3 à 4 traitements phytosanitaires ainsi que la fourniture d'un petit matériel pour effectuer le traitement. Les produits seront cédés au prix de gros, sans intermédiaire et sans intérêt. Quant à la gamme des produits, elle doit être variée et en provenance de plusieurs firmes, l'agriculteur devant être libre de faire son choix. Par ailleurs, les représentants des firmes seront tenus d'assister les agriculteurs dans les opérations de traitement. A cet égard, dès cette semaine, un programme de présentation des produits existant va commencer. Il s'agira de la vulgarisation par les firmes en divers lieux de rencontre. Notons que seulement deux autres transformateurs, l'ONCV et SOVAL, se sont annoncés aux viticulteurs pour l'achat de moindres quantités de raisin. Si le second a conclu des contrats, le premier offre 10 000 DA de préfinancement aux agriculteurs qui s'engagent à lui livrer leurs vendanges. A cet égard, l'office s'apprête à rouvrir sa cave de Kéroulis, fermée depuis une quinzaine d'années.