L'âge d'or de l'arbre est-il enfin revenu à Biskra ? Il l'est, vraisemblablement, à en croire le vice-président de l'APC chargé de l'environnement et de la promotion de la ville, que nous avons rencontré dans la zone ouest de la Reine des Ziban, supervisant le nettoyage des Allées Mohamed-Seddik Benyahia et la replantation de centaines de ficus, par des volontaires parmi les ouvriers et autres salariés de la municipalité, sur les espaces verts bordant les deux voies de cette grande avenue longue de plus de 800 m, et qui part du complexe hammam Essalihine pour aboutir à l'intersection de la RN46. « Oui, nous avons décidé de planter, d'ici la fin de notre mandature, plus d'un million d'arbres de différentes essences ; le ficus, arbre à ombre par excellence se taillant, bien sûr, la part du lion », confie à El Watan cet ancien inspecteur du Trésor, qui ajoute que les nouveaux élus ont compris l'urgente nécessité de convaincre leurs concitoyens de redevenir les amis de l'arbre, pour que ce dernier soit enfin réhabilité, magnifié et réintroduit dans cette oasis qui en comptait, jadis, plus d'un demi-million dans ses jardins qui fleuraient bon le jasmin et la fleur d'oranger. Depuis, cette tradition, plus que millénaire, s'est interrompue. Des vandales ont fait leur apparition et ont pris possession de l'espace, bien déterminés à attenter à la nature en s'attaquant à son maillon le plus faible, l'arbre, en l'anéantissant avec la bénédiction du « Tout Béton ». Ce mortier qui à réduit la palmeraie de Biskra à une peau de chagrin, juste bonne à entretenir la mémoire collective de ce que fut le passé glorieux de nos anciens qui ont sué sang et eau pour faire fleurir à main nus l'un des déserts les plus hostiles au monde ! Une journée de l'arbre, c'est trop peu, c'est insuffisant. Il convient de faire plus. Il convient d'aller plus loin. Un million d'arbres à planter, à irriguer, à soigner et à voir grandir, c'est le défi que cette nouvelle APC veut relever.