Après le refus catégorique de M. Mechaâr, président de l'APC de Constantine de céder aux pressions de ses pairs du FLN, lesquels exigent sa démission pour « mauvaise gestion », les frondeurs lorgnent à présent du côté des élus d'El Islah, seconde force politique du conseil communal, afin de contracter une alliance avec les 14 élus de cette formation. L'objectif de ce rapprochement est, bien entendu, celui de joindre les voix des élus du parti de Djaballah à celles du FLN au nombre de 16, en vue de signer une motion de retrait de confiance au maire en place, conformément aux dispositions du code de la commune qui stipule que la défiance doit être votée par les deux tiers du conseil communal pour être prise en considération. A cet effet, l'on parle de nombreuses tractations engagées, ces jours-ci, avec les élus d'El Islah lesquels en contrepartie vont tenter, dit-on, d'arracher certains « privilèges » et postes de responsabilité au sein de l'APC. Les consultations vont donc bon train entre ces deux formations pour trouver un accord et dégommer M. Mechaâr par la voie légale à défaut de le voir capituler et céder sa place. Mais pour d'aucuns, même si les négociations aboutissent entre le FLN et El Islah, la motion de défiance pourrait ne pas être avalisée par le wali de Constantine, connu pour sa prudence s'agissant justement des retraits de confiance, comme ce fut le cas pour les communes du Khroub et Hamma Bouziane où le premier responsable de la wilaya a « débouté » les frondeurs en maintenant les maires décriés à leur poste. Depuis son installation à la tête de l'APC de Constantine après la démission de l'ex-maire, en avril dernier. Mechaâr a, dès le départ éprouvé, laisse-t-on entendre, de sérieuses difficultés à s'imposer au sein de l'Assemblée communale en l'absence d'un réel soutien de la part de ses pairs, contrairement à la mouhafadha FLN dont le premier responsable semble par contre appuyer ce maire dans l'embarras. Un appui qui a permis à ce dernier, dit-on, de tenir tête aux élus de sa formation, lors d'une réunion à huis clos tenue jeudi dernier , d'autant que les frondeurs l'avaient acculé afin qu'il abandonne son poste de président d'APC.