Fermement décidés à démettre le président de l'APC FLN de Constantine, des élus de la même formation politique, majoritaire au conseil communal de la ville du Vieux-Rocher, semblent avoir trouvé dans les nombreuses formes de contestation citoyenne, engendrée par la dégradation du cadre de vie dans certains quartiers, un grief de prédilection pour intensifier la pression sur le maire en place et exiger son départ. Conscients de la sensibilité de la question de l'hygiène, le dossier étant classé prioritaire par les pouvoirs publics, les frondeurs ont évoqué ce qu'ils appellent les « insuffisances » de salubrité publique pour tenter, par le biais d'une motion de retrait de confiance, de dégommer l'actuel maire, M. Mechaâr, et installer un autre à sa place à même, pensent-ils, d'insuffler une nouvelle dynamique à la première commune de la wilaya de Constantine. Pour cela, on croit savoir que les élus à l'origine de ce mouvement ont sollicité l'arbitrage de la mouhafadha FLN restée fidèle aux « légalistes », d'autant qu'une réunion de travail, laisse-t-on entendre, a même été programmée, jeudi dernier, en présence du mouhafedh, mais l'absence de la personne concernée, le P/APC en l'occurrence, a conduit les présents à reporter cette réunion à jeudi prochain. Un délai qui permettra certainement aux frondeurs d'affûter leurs armes et de sonder le wali de Constantine qui, en fin de compte, détient les clés de cette affaire. D'ailleurs pour d'aucuns, le chef de l'exécutif ne pourra laisser la situation s'enliser davantage et devra remettre au plus vite l'équipe municipale au travail avec ou sans l'actuel P/APC, car les besoins de la ville sont immenses, et toute carence conduit inéluctablement à des révoltes populaires comme ce fut récemment le cas à Benchergui et à El Gammas.