Les travaux de deux jours sur la conférence des archives nationales ont été inaugurés hier à l'amphithéâtre Talahite de l'université d'Oran par les directeurs généraux des archives nationales d'Algérie et de Turquie, en présence du wali d'Oran. Oran. De notre bureau Il s'est félicité de la tenue d'une telle rencontre dans la capitale de l'Ouest, un pôle du savoir qu'il faut développer en encourageant les échanges culturels et scientifiques entre les chercheurs des différents instituts et les universités du bassin méditerranéen. Lui succédant, le directeur des archives nationales, Chikhi Abdelmadjid, a tout d'abord souhaité la bienvenue aux hôtes turcs après avoir signalé l'importance pour l'écriture de l'histoire d'un retour des archives en Algérie de la période ottomane. Il a en ce sens loué cette initiative, la première du genre, entreprise dans le cadre des échanges et de la coopération algéro-turcs, « deux pays qui ont su développer d'autres aspects de la coopération en matière de commerce et d'investissement ». M. Chikhi a expliqué que la restitution des archives de la période ottomane conservées en Turquie sera d'un grand apport pour les chercheurs et les historiens nationaux en quête d'un nouveau regard sur l'écriture de l'histoire de notre pays. Le directeur turc des archives nationales a, pour sa part, loué les liens d'amitié et de fraternité qui unissent les pays avant de noter que « les peuples algérien et turc ont une relation d'histoire très importante à même de favoriser une coopération mutuellement fructueuse dans les différents domaines de développement ». La première conférence programmée au cours de ces deux journées a été animée par l'historien Saddek Benkada, maire de la ville d'Oran, qui a entretenu l'assistance de l'occupation du port de Mers El Kebir en 1505 par l'armada espagnole dans le cadre de la « Reconquista » après la chute du royaume andalou de Grenade. Le combat mené par les soldats algéro-turcs, sous le Bey Bouchelaghem El Mesrati en 1708 et la libération d'Oran au terme de huit sièges, ont été les autres faits historiques relatés par le conférencier qui a déploré la reprise de la cité de Sidi El Houari par l'armée d'occupation en 1732. Les travaux de cette conférence se poursuivront aujourd'hui pour permettre au directeur des archives de la wilaya d'Oran et aux enseignants universitaires d'aborder d'autres sujets ayant trait notamment à la conservation et l'importance des pièces d'archives pour faciliter la recherche et l'écriture de l'histoire.