La pénurie des médicaments, notamment pour les maladies chroniques, persiste et le ministère de la Santé continue de nier le problème. Les pharmaciens d'Oran, à l'instar de leurs collègues des autres wilayas du pays, tirent la sonnette d'alarme. Lors des quatrièmes journées pharmaceutiques organisées jeudi à l'hôtel Sheraton par le SNAPO (Syndicat National des Pharmaciens d'Officines), M. Abed, le président national de ce syndicat, n'a pas manqué de soulever ce problème qui a commencé en janvier 2008. Et il dit : « en janvier, il y avait une pénurie d'environ 10 médicaments et depuis, la situation n'a pas cessé de s'aggraver jusqu'à ce jour où la pénurie touche actuellement une liste d'une cinquantaine de médicaments, notamment pour les maladies chroniques ». En évoquant les causes de ce problème, notre interlocuteur nous explique que tout a commencé « quand le ministère a imposé aux importateurs un taux d'importation de 45% des génériques, chose qui a tout bloqué ». Et notre interlocuteur de s'interroger : « comment va-t-on alors encourager la production locale des génériques alors qu'on impose un taux de 45% aux importateurs ». Quand on sait qu'au Maroc, par exemple, les génériques (production locale) couvrent 70% de la demande et qu'en Tunisie le taux s'élève à 60 et jusqu'à 65%. « Ce qui revient à dire qu'actuellement chez nous, on favorise l'importation au détriment de la production locale », dira notre interlocuteur.