L'amélioration de l'attractivité des structures destinées aux jeunes au cœur de la stratégie du secteur    La superficie totale des périmètres irrigués à travers le pays sera portée à 3 millions d'hectares    Ramadhan: "abondance" des produits alimentaires    Magramane reçoit le Chargé d'Affaires de l'Ambassade de France en Algérie    Hadj 2025: début de la réservation des billets via le portail "Bawabet El Hadj Dz" et l'application "Rakb Alhajij"    Le président du HCI met en avant le rôle des institutions religieuses dans la protection de l'identité de la nation    Des associations latino-américaines condamnent "fermement" l'expulsion de juristes espagnols du Sahara occidental par les autorités d'occupation marocaines    Un apport de plus de 6 millions m3 d'eau pour le barrage de Kramis    Le système de management d'AT obtient la certification «ISO 9001 version 2015»    Quatre terroristes se rendent aux autorités militaires à Bordj Badji Mokhtar    Le terroriste Al-Joulani adoubé par la France commet un génocide contre la communauté alaouite    Le temps de déposer les armes près de Koursk presse pour Kiev    L'Italie ne participera pas à une mission militaire    Mustapha Berraf réélu par acclamation à la tête l'instance africaine    Portugal : Ruben Dias signe son retour, Ronaldo toujours présent    Kimmich prolonge jusqu'en 2029    L'Algérie engagée à autonomiser les femmes et à promouvoir leurs droits politiques et sociaux    Ooredoo et ''Ness El Khir'' organisent une opération de distribution de repas aux jeûneurs    Les promesses du wali    Un trafiquant interpellé avec près de 2,5 kg de drogue    Changer la vie des artisanes rwandaises    Aït Menguellet en concert à l'Opéra d'Alger    La mosquée Abou Al-Mouhadjir Dinar en cours de restauration    Quand des intellectuels français honnêtes dénoncent    Mondial 2026 (Qualifis): 1ère convocation pour Sohaib Nair en sélection    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    Guelma: lever de rideau sur le 9e festival culturel local de l'Inchad    Rekhroukh reçoit des députés de l'APN des wilayas d'El Ménéa et d'In Salah    Ligue 1 Mobilis: un ''draw'' CRB-USMA qui arrange le MCA, Biskra lanterne rouge    Eliminatoires mondial féminin: l'Algérie bat le Botswana (4-0) et se qualifie au dernier tour    Unicef: un million d'enfants luttent pour survivre à Ghaza    Hadj 2025 : début lundi de la réservation des billets    La Radio culturelle organise une conférence à l'occasion du 63e anniversaire de l'assassinat de Mouloud Feraoun    L'Algérie s'est engagée à autonomiser les femmes et à promouvoir leurs droits politiques et sociaux    Epreuves restreignant la dynamique associative en Algérie    « Renforcer l'unité nationale pour faire face aux défis et aux campagnes haineuses contre l'Algérie »        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Henri Bourguinat. Professeur à l'université Bordeaux IV
« L'urgence d'une conférence internationale »
Publié dans El Watan le 05 - 12 - 2004

Au vu des résultats de l'élection présidentielle américaine du 2 novembre dernier, doit-on s'inquiéter de la poursuite du déficit américain par le gouvernement de M. Bush avec pour conséquence directe la baisse du dollar ?
Effectivement, cette tendance lourde du dollar à la baisse est préoccupante. En 2004, le déficit de la balance courante américaine est de plus de 600 milliards de dollars, et le déficit budgétaire est de l'ordre de 445 milliards de dollars. Ces déficits sont considérables car, pour les financer, les Etats-Unis doivent emprunter chaque jour ouvrable 2,5 milliards de dollars, ce qui représente les trois quarts de l'épargne internationale. Et le déficit courant américain pourrait atteindre 1000 milliards de dollars d'ici à 2010.
Face à un dollar faible, la valeur de l'euro est en hausse. Les importations libellées en dollars sont donc moins chères pour l'Union européenne (UE), mais le prix de ses exportations augmente. L'euro fort est-il un poids pour l'UE ?
Tout à fait. Aujourd'hui, la croissance européenne atteint à peine les 2%. Or une nouvelle appréciation de l'euro produirait une nette pression. Et la diminution de la facture pétrolière en dollars ne sera pas à la hauteur des inconvénients qui résulteraient d'une hausse de l'euro. Cette situation serait difficilement acceptable pour les pays européens. Il faut également tenir compte des monnaies asiatiques (yuan chinois ou yen japonais). Car ces pays ont passé un « deal » avec les Etats-Unis : « Vous achetez nos produits asiatiques et nous finançons votre déficit. » En 2003, 64% du déficit américain étaient comblés par l'achat de titres par les banques asiatiques. Et l'euro paie les frais de cet ajustement. Cette situation est difficilement tenable, pour ne pas dire intenable.
Quelles sont les solutions pour les pays de la zone euro ?
Le gouvernement américain affirme périodiquement : « L'Amérique veut un dollar fort. » Or le gouvernement de M. Bush a décidé, me semble-t-il, de laisser baisser le dollar. La marge de manœuvre de l'UE est donc très réduite. La Banque centrale européenne (BCE) doit d'abord affirmer clairement : « Nous n'accepterons pas une appréciation de l'euro au-delà de son cours d'équilibre. » En matière de taux de change, les petites phrases ont leur importance, tant en Europe qu'en Amérique... La BCE ne veut pas baisser ses taux d'intérêt, car sa mission première est la lutte contre l'inflation. De plus, pour certains pays comme l'Espagne ou la Finlande, ce taux est déjà trop bas. La BCE doit donc conserver l'écart actuel entre les taux américains et les taux européens. L'Europe pourrait aussi décider d'acheter des dollars afin que sa valeur s'apprécie sur le marché des changes. Pour inverser la tendance, les quantités devraient être énormes. Ces interventions doivent donc être coordonnées.
L'Union européenne peut-elle accepter d'être indéfectiblement liée aux errements du déficit américain ?
Entre une augmentation du prix de ses exportations et le financement du déficit américain, l'Asie doit choisir entre deux maux. Et elle penche pour le second. L'Europe, les Etats-Unis et les pays asiatiques doivent coordonner leur intervention. Cette solution doit être explorée d'urgence. Nous nous rapprochons d'une situation de grande urgence monétaire internationale. Il faut rapidement réunir une conférence monétaire internationale, sur le modèle de la conférence du Plaza de 1985. Cette conférence monétaire internationale devra donc tenir compte des intérêts des pays dont les monnaies dominent le système monétaire international (UE, Etats-Unis, Chine, Japon...), mais également des pays en voie de développement, contrairement à ce qui se faisait auparavant.
Quelle est la responsabilité de l'Europe vis-à-vis de ses partenaires ?
Je crois que les partenaires de l'Union européenne, notamment du Maghreb, doivent éviter de se lier trop strictement à l'euro. L'« euroïsation » de leur monnaie serait une erreur. La voie de la sagesse est dans un système mixte : une relation majoritaire avec l'euro, mais qui ferait également intervenir le dollar.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.