Avec une superficie de 2 951 410 ha, la wilaya de Naâma qui compte 12 communes, un cheptel estimé à 821 850 têtes ovines pour 8 470 éleveurs, est à vocation typiquement pastorale. Une wilaya déshéritée car fortement touchée par la désertification. Son économie repose essentiellement sur un élevage traditionnel et peu productif. Depuis son installation en 1999 dans la wilaya, le Haut commissariat au développement de la steppe (HCDS), par ses différents programmes, a largement participé à la création d'une dynamique de développement dans plusieurs zones reculées, voire enclavées. Une dynamique qui s'articule sur deux axes principaux que sont l'aménagement et l'hydraulique pastorale. Toutefois, ces deux objectifs ont été renforcés par d'autres actions d'accompagnement. Entre 2003 et 2004, les actions de proximité du programme de développement agricole et rural (PDAR), destinées à modifier le cadre de vie, ont ciblé une population d'éleveurs éparse et 2 460 ménages en agglomérations par l'entremise de 21 projets estimés à 74 milliards de centimes. Selon le dernier tableau synoptique de la croissance physique dressé par le HCDS, la consistance de ces actions est indiquée par des opérations dont une plantation pastorale de 6 033,18 ha, une mise en défens de 620 000 ha, 37 forages, 67 puits de parcours, 9 retenues, 84 kits solaires pour 70 kheimate et 14 habitations rurales, 5 éoliennes, des équipements de pompage et 18 802 200 m3 d'eau mobilisées. Ces opérations parmi d'autres ont pu générer quelque 3 299 emplois. Or, certains rapports de cette institution mentionnent par ailleurs que, malgré toutes ces actions qui visent à concrétiser un certain développement dans les zones steppiques, les contraintes sont énormes, notamment par le non-respect des périmètres réalisés, le pacage et les labours illicites dont la moyenne annuelle des infractions dépasse les 100, l'absence d'une police pastorale spécialisée ainsi que des assistants juridiques de la steppe en tant qu'entité foncière.