Après des années de vaches maigres, la commune fait l'objet d'un intérêt particulier bénéficiant de 2 milliards de DA pour le développement. Bougaâ, chef-lieu de daïra, situé à 45 km au nord du chef-lieu de la wilaya, marginalisée des années durant par ses propres élus, refait, le moins que l'on puisse dire, surface, d'autant qu'elle fait l'objet d'un intérêt particulier des autorités locales qui boostent la cité avec des projets d'envergure. Pour rappel, durant le précédent mandat municipal, Bougaâ a connu une stagnation flagrante dans le développement local en raison du retard pris dans la réalisation des différents programmes lancés. Trois P/APC, qui se sont succédé, ont laissé un bilan des plus mitigés. La nouvelle équipe communale a donc du pain sur la planche. Pour rattraper le temps perdu, les autorités de la wilaya, et à leur tête le wali, se mettent de la partie. Ainsi, la commune a accueilli, ce week-end, le chef de l'exécutif qui a décidé de consacrer plus de 2 milliards de dinars devant permettre à cette partie de la wilaya de combler le retard. Dans cette optique, 700 logements seront réalisés, dont 400 de type LSP et 300 socio-locatifs ; ce programme vient pallier au retard enregistré dans le domaine de l'habitat, l'autre point noir de la cité. Sachant que la municipalité croule sous 3 000 demandes de logement à satisfaire, 490 MDA (millions) ont été en outre alloués à l'aménagement urbain, qui touchera dans une première étape 10 quartiers. Dans le même contexte, une enveloppe de 180 MDA sera réservée pour la protection de la ville de Bougaâ des inondations, lesquelles causent à chaque fois d'importants dégâts.Un autre important projet, dont Bougaâ vient de bénéficier, est l'étude de la réalisation d'une nouvelle zone industrielle devant permettre sans nul doute de créer une activité au niveau de la région nord et le cas échéant générer des centaines de postes d'emploi. Contacté par nos soins, le 1er vice-président de l'APC, Hadji Salah, dira à ce propos : « Avec cette manne financière on n'a pas droit à l'erreur. Les citoyens pourront d'ici une année nous demander des comptes ».