Faute de syndicat représentatif et fiable, les adjoints d'éducation ont implanté à Souk Ahras un bureau de wilaya de l'association des adjoints de l'éducation (AEE), une association nationale à caractère socioprofessionnel qui a vu le jour il y a quelques mois dans la wilaya de Skikda. Se fixant comme objectifs principaux la prise en charge des préoccupations majeures de ce corps du secteur de Benbouzid et la revendication des droits des travailleurs, le bureau local, qui compte déjà 400 militants, répartis à travers l'ensemble du territoire de la wilaya, ne lésine pas sur les moyens pour intensifier sa campagne de sensibilisation et de mobilisation entamée depuis le mois de février. A ce propos, un membre de l'association dira : « Nous ne jouissons ni des droits reconnus au corps enseignant ni de ceux réservés au corps administratif du secteur de l'éducation. C'est une fonction hybride qui attend toujours des textes susceptibles de rendre explicites certains textes régissant la profession qui, faut-il le rappeler, a de tout temps été victime d'une semi-reconnaissance officielle et d'ambiguïtés chez ceux qui légifèrent dans la lecture et l'application des lois ». Et un autre d'ajouter : « La revendication de notre droit à certaines primes et indemnités, bannir les restrictions et entraves dans les avancements, la révision à la hausse des salaires et la protection de l'intégrité physique et morale de l'adjoint de l'éducation, parfois victime de dépassements multiformes, sont autant de principes fondamentaux pour lesquels nous militons de manière responsable et engagée ». Après l'installation officielle du Cnapest à Souk Ahras (voir notre édition de dimanche), c'est au tour des adjoints d'éducation de s'engager dans la voie des activités revendicatives légales, sans monolithisme ni tutorat.