Le retour à Aïn Barbar d'une certaine frange de la population témoigne d'une meilleure prise en charge du volet sécuritaire, et ce depuis 2005. La création de nouveaux campements combinés, composés de militaires, de patriotes et de la police communale, entre Bouzizi et Aïn Barbar, ainsi que dans les hameaux d'El Mendjera, d'El Roumanat et de Touta a complètement sécurisé ces lieux, d'autant que leur présence est permanente. Ces corps sont également renforcés par les anciennes structures qui activent pleinement, à savoir le groupement de gendarmerie nationale et la brigade de la police communale à Seraïdi centre. En outre, la réception imminente d'un centre de sûreté urbaine à Seraïdi centre ne fera que soutenir davantage la sécurité dans cette zone montagneuse. Pour ce qui est de la population, ayant regagné le village de Aïn Barbar après un exode, dans le passé, imposé par les mauvaises conditions sécuritaires, elle est composée d'une dizaine de familles, en majorité des professionnels de la pêche. Cependant, les autres familles refusent toujours de rejoindre leurs habitations à cause de l'absence d'emplois stables et des difficultés socioéconomiques, lot quotidien de ce village perché sur les hauteurs de l'Edough. L'incendie, qui a ravagé en 1997 l'usine Prometal, spécialisée dans la quincaillerie ménagère, et la fermeture en 2003 de la carrière Sofeld, qui exploitait la mine de feldspath, entrant dans la fabrication de la céramique, n'ont fait que confirmer les appréhensions de ces familles quant à leur avenir à Aïn Barbar. Le retour des familles de pêcheurs n'a été possible qu'après des efforts considérables de la part des autorités, lesquelles ont procédé à la rénovation des maisons endommagées, à la construction de nouvelles habitations, aux aménagements réalisés, à l'électrification rurale, et à l'AEP, presque achevé, sinon en cours de réalisation. Mieux encore, la création de deux forages et l'aménagement du port de pêche ont tout simplement créé un climat de stabilité.