Secteur est le nom artistique de Abdelkader Arahmane. Et même s'il n'a rien avec un métier d'énergie, il est électrique dans ses shows. Avec son dialecte de Ghazaoueti, ses gags et blagues, le rire est garanti. C'est en 1998 que l'artiste est sorti de l'anonymat. Cependant, malgré sa notoriété, il dit ne vivre que l'été, période des mariages. Pourquoi Secteur et pas batterie ou allumettes, par exemple ? (Grand rire) Pourquoi pas en effet, mais ce surnom, en fait, c'est moi qui me le suis donné sans le vouloir, quand j'étais très jeune. Suite à une histoire que j'ai vécue dans ma tendre enfance, je m'étais mis à répéter le mot « secteur », cela n'a pas échappé aux gens de ma ville qui m'ont baptisé Secteur sans immolation du mouton… Il y a quelques semaines, vous avez été molesté par une personnalité de la région pour un sketch ?! Pour être honnête, ce n'est pas la personnalité elle-même « victime » de mon sketch qui est venue me voir, mais des proches à lui. On m'a juste « conseillé » de la laisser tranquille, mais bon, ce sont des choses qui arrivent et j'assume. Vous fixez-vous des frontières, des limites dans vos sketchs ? A l'exception de la politique et bien sûr des sujets sensibles, je parle de tout, mais l'essentiel de mes thèmes, c'est le social. Je fais rire mes concitoyens avec leurs propres défauts… Avec vos succès, vous devez vivre dans le faste, non ? Détrompez-vous, je ne travaille pratiquement que pendant l'été, le reste de l'année, je chôme pratiquement. Je suis père de famille et je ne veux pas me leurrer : je dois trouver une autre activité, régulière et lucrative, pour subvenir aux besoins de ma famille.