Les étudiants de l'Institut national de formation supérieure des cadres de la jeunesse sont en grève illimitée depuis dimanche dernier. De par leur mouvement de protestation, ils comptent exhorter la direction de l'institut en question à trouver des solutions aux problèmes multiformes auxquels ils sont confrontés. Pour schématiser, ces problèmes sont traduits, côté pédagogique, par la manière avec laquelle se sont déroulés les examens de rattrapage, et comme conséquence, l'exclusion d'un étudiant, et une année perdue pour deux autres. « Notre camarade ne s'est pas présenté à l'examen d'anglais, car les responsables concernés n'ont pas affiché la date de l'épreuve. Il est sanctionné alors par un zéro, ce qui a influé sur sa moyenne. Il est contraint ainsi de refaire sa deuxième année d'éducateur spécialisé puis affecté à Constantine vu que cette spécialité ne sera plus assurée au sein de notre institut. La dernière promotion est sortie l'an dernier. Un autre étudiant de deuxième année, conseillé pédagogique, ne s'est pas présenté à l'examen d'anglais, parce que la date de cette séance de rattrapage n'a pas été affichée. Il se retrouve exclu. Il a déjà refait sa deuxième année », relèvent des étudiants rencontrés sur les lieux. Pour le troisième cas, il s'agit d'un étudiant de troisième année, spécialité conseiller pédagogique. « Il a été contraint de subir l'examen de rattrapage en matière d'écologie oralement. La durée de l'épreuve est limitée à cinq minutes. Ce qui est aberrant. Conséquence, il va refaire l'année. Nous demandons la révision de tous ces cas. Autres contraintes, notre bibliothèque ne dispose pas de support documentaire ayant trait à nos spécialités. En parallèle, l'équipement Internet est disponible, mais pas opérationnel, comme nous n'avons pas le droit de préparer notre magistère », ajoutent les mêmes interlocuteurs. Et de poursuivre : « Nous n'avons ni transport ni eau chaude. La nourriture est désagréable. Au foyer, on n'applique pas le tarif étudiant pour le café, comme il est pratiqué dans les campus universitaires. Le tarif étudiant des billets d'avion concernant nos camarades du sud du pays n'est pas respecté. L'an dernier le directeur de l'institut nous a promis de régler une partie de ces problèmes, mais rien n'est fait jusque-là. » Contacté en la circonstance, le directeur de l'INFSCJ relève qu'une réunion s'est tenue hier au niveau de l'institut avec le conseil des enseignants et un représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports pour examiner la plateforme de revendications des étudiants. « Les résultats de cette rencontre leur seront soumis. » Au demeurant, explique le même responsable, « la direction peut régler une partie des points exposés par les étudiants, à l'exemple de ceux ayant trait à la restauration à l'hébergement, au support documentaire. Pour le droit au magistère, il s'agit d'une question qui ne relève pas de nos compétences. C'est au ministère de l'Enseignement supérieur de prendre en charge cette doléance. En parallèle, il relève du conseil des enseignants de statuer sur les cas des étudiants évoqués par leurs camarades ».