Le 2e colloque national sur la sécurité, organisé par la faculté de droit de l'université Mohamed Khider de Biskra, a clôturé, jeudi dernier, ses travaux. Cette importante rencontre, à laquelle assistaient pour la première fois pas moins de 4 directeurs de quotidiens nationaux et d'autres invités de marque, posait la problématique de la sécurité en général et celle de nos frontières avec les pays du Sahel, comme le Mali et le Niger, en particulier. Dr M. Barkouk, président d'un centre d'études stratégiques, développera avec brio sa vision sur la sécurisation de la partie nord du sahel et de nos frontières méridionales, une région très vaste, objet de convoitises internationales du fait que son sol, comme son sous-sol, recèlent des richesses stratégiques que des ex-puissances coloniales veulent maintenir dans leur giron. De plus, dira un autre intervenant, ex-haut fonctionnaire au ministère de l'intérieur, le sahel, ce n'est un secret pour personne, abrite depuis longtemps des cellules dormantes du terrorisme international, en l'occurrence celles de financement, de trafics en tous genres, et particulièrement celles des armes à destination des groupes armés sévissant dans les pays du Maghreb et activés de temps à autre par ce qu'il est convenu d'appeler « Al Qaïda au pays du Maghreb » ou tout bonnement des puissances hostiles aux régimes de ces pays. A cet égard, deux superpuissances, précisera un spécialiste de la sécurité, les USA et la Chine, pour ne point les nommer, jouent au chat et à la souris, se sont impliquées, ces dernières années, directement ou indirectement dans les conflits qui agitent les pays riverains du Grand Sahara, allant de la Mauritanie au Soudan, déstabilisant l'équilibre précaire des pouvoirs en place, ou venant en aide à certains régimes honnis par leurs peuples, pour pérenniser leurs dictatures, ou les faisant menacer par des rebellions armées et entraînées dans le pays voisin. « La fin de l'insécurité dans la région n'est pas pour demain », dira un autre intervenant, rappelant que depuis presque 20 ans, tous les ingrédients qui concourent à la déstabilisation de la région ne sont pas pris au sérieux par les régimes en place qui se contentent de mettre des cautères sur des jambes en bois au lieu de prendre à bras le corps les problèmes sérieux comme le sous-développement, la juste répartition des richesses, l'éradication du chômage, la liberté d'expression et la démocratisation des régimes, qui doit venir de l'intérieur et non imposée du dehors.