Les sportifs en colère Les représentants du mouvement sportif dans la wilaya de Aïn Defla n'ont de cesse de réclamer les subventions nécessaires, en dépit des déclarations du responsable du secteur disant que les financements existent. Cependant, durant la visité effectuée récemment par Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, le mot « subvention » revenait comme un leitmotiv sur les lèvres des présidents de clubs. La réponse du chef de l'exécutif n'admettait pas de réplique ou si peu : « Faites d'abord vos preuves ! » Quant au ministre, il sera catégorique s'agissant des seniors en disant : « Il n'y aura pas d'aide pour les seniors, l'intérêt va désormais aux jeunes espoirs à travers la création d'écoles de formation. on devine aisément la déception de certains présidents de clubs, notamment à Khemis Miliana, où l'équipe de football locale, le Scaf, est au bord du précipice ‘‘faute de soutien financier'' », affirment des joueurs présents durant la visite du ministère au stade Mohamed Belekbir. Pour Hachemi Djiar, le classement des équipes ne compte pas face au souci d'assurer la relève. Signalons, cependant, que le ministre décidera de l'octroi d'aides au profit du vélo-club et de la section de boxe de Miliana pour leur permettre d'acquérir les équipements nécessaires à la pratique de ces disciplines. A noter enfin cette boutade du wali, susurrée à l'oreille d'un président de club de Khemis Miliana, empressé d'obtenir les fameuses subventions : « D'accord, rassure le chef de l'exécutif, mais à condition de ne pas recevoir en échange les projectiles de la part de vos supporters ! » Le wali faisait allusion aux manifestations de violence enregistrées dans nos stades. Désagréments à Soufay Le quartier Soufay, situé à Khemis Miliana, est traversé par la RN 17 reliant cette ville à la wilaya de Tissemsilt (sud-ouest de Aïn Defla) et par la RN 18 menant vers la wilaya de Médéa (sud-est du chef-lieu de wilaya). Le quartier, l'un des plus importants de Khemis Miliana, abrite quelque 10 000 habitants, dont une partie est issue de l'exode engendré lors des années de terreur. C'est à partir des années 1990 que l'endroit a littéralement changé de visage et connaît un développement certes, mais où l'anarchie l'emporte sur bien des plans. S'agissant par exemple de l'environnement urbanistique, celui-ci est agressé de toutes parts. En effet, des bâtisses surgissent ça et là et les activités commerciales se pratiquent jusque sur les trottoirs. Ceux-ci squattés constituent une gêne permanente pour les piétons, mais également pour les automobilistes empruntant la RN 18, engorgée en permanence, et particulièrement le mardi, jour du marché du bétail. Déjà à l'entrée du quartier, la couleur est annoncée par l'oued Soufay, dont les odeurs nauséabondes sont une véritable atteinte à la santé des riverains et des passants. On peut y voir des mares d'ordures et d'immondices jusque devant les arrêts de bus. En outre, la vente de sardines et de fruits et légumes se fait à même les trottoirs. Ici, les fast-foods et les garages de mécanique se côtoient le plus naturellement du monde. Une situation qui ne semble pas déplaire à ceux qui en tirent profit et accordent peu de crédit aux lois de la République. Des lois bafouées en l'absence de ceux censés contrôler leur application. Mais, feront remarquer des passants, la préservation de l'environnement doit impliquer tous les citoyens, y compris les pouvoirs publics.