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Beyrouth dans un coma douteux
Publié dans El Watan le 18 - 05 - 2008

A la semaine prochaine ». « Ne me parle pas de la semaine prochaine, rien n'est sûr ».
Beyrouth. De notre envoyé spécial
L'échange entre deux amies sur la rue déserte de Hamra, l'artère centrale de Beyrouth habituellement la plus animée, résume bien ce calme précaire du matin des Beyrouthis, qui attendent ce que pourra obtenir la délégation de la Ligue arabe. « Les sauveurs arrivent ! Alors que la moitié de ce pays semble vouloir la peau de l'autre ! Et que le ministre des Affaires étrangères vient de faire une conférence de presse pour répéter les positions anti-Hezbollah et torpiller la mission arabe ?! », s'exclame un jeune Beyrouthis en demandant si toute l'énergie mise pour « envahir Beyrouth » — pour reprendre les termes de Saâd Hariri lors de sa conférence de presse mardi n'aurait pas mieux servi à combattre Israël ? Enseignant dans un lycée de la capitale libanaise ce jeune homme ne peut plus supporter de voir ses élèves en vacances forcées depuis une semaine, les rues vides, l'aéroport assiégé, les magasins fermés, les spectacles annulés, le festival culturel le Printemps de Beyrouth reporté et le triste anniversaire de la Nakba de 1948 passé presque sous silence et toute une capitale paralysée. « Et surtout de constater que la seule manière de quitter ce chaos est de payer 6000 dollars pour un petit avion privé vers Chypre ou passer la frontière vers la Syrie à pied », fulmine-t-il. A une heure de Beyrouth en voiture, le passage vers le poste frontière d'Al Masnaâ étaitpar des monticules de terre. Du côté libanais, les familles allant en Syrie doivent marcher, des bébés dans les bras, sous le regard d'hommes armés cagoulés, qui parfois les rackettent (jusqu'à 500 dollars par « tête »). Du côté syrien, une vingtaine de semi-remorques libanais sont bloqués et il faudra à celui qui doit se rendre au Liban, traverser à pied les 6 km de la bande frontalière, traînant bagages et rancune contre ces pauvres taxis syriens qui n'osent plus s'aventurer en terre libanaise de peur de représailles. « Le pire est qu'on s'habitue à l'inhabituel, à l'absence de président, aux combats de rue, au siège permanent de la ville », s'inquiète Paul, manager de cybercafé en évoquant le destroyer américain, l'USS-Cole qui vient de mouiller au large des côtes libanaises. « Tous responsables », crie le Mouvement de jeunes Khalass, qui veulent créer la rupture en s'opposant aux campagnes médiatico-politiques attisant la violence. « Ils se répondent par conférences de presse interposées, puis par les armes, les gens sont galvanisés. On voudrait que ce cycle vicieux s'arrête tout de suite. Tout ces morts et ça continue ! », lâche un étudiant en pharmacie alors que, réduite à son statut de bloc urbain plongeant dans la nuit, Beyrouth s'apprêtait à entrer dans un coma inhabituel. Pendant ce temps, l'aviation israélienne continue de violer l'espace aérien libanais.


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