Quand France Télévisions sombre dans la désinformation    Port d'Annaba: la mise en œuvre du système de travail continu donne ses premiers fruits    L'université de Batna 1 obtient deux nouveaux brevets d'invention    La décision de l'occupant sioniste de suspendre l'accès de l'aide à Ghaza "menace la vie des civils"    Ghaza: 260.000 enfants scolarisés à distance depuis le début de l'année 2025    Palestine: la solution à deux Etats est la seule à même de garantir une paix durable    Foot/Mondial-2025 (U17): l'équipe nationale entame sa préparation à Sidi Moussa    Foot: lancement de la troisième phase de formation des opérateurs VAR    Accidents de la route: 27 morts et 1623 blessés en une semaine    Des pluies parfois sous forme d'averses orageuses affecteront des wilayas du pays à partir de mardi    Education nationale: le calendrier des examens pour l'année scolaire 2024/2025 dévoilé    Télécommunications: Zerrouki s'entretient avec ses homologues de Somalie et du Mozambique    Il y a 67 ans, le faucon du Mont Zbarbar, le commandant Si Lakhdar tombait au champ d'honneur    La Télévision algérienne organise à Alger les soirées musicales "Nuits de la Télévision"    M Attaf s'entretient à Alger avec son homologue italien    Nouvelle victoire pour la cause sahraouie contre les complots de l'occupant marocain    La FA Cup introduit des pauses pour les joueurs musulmans pendant le Ramadhan    Des rencontres hebdomadaires avec les agriculteurs    Un ministre provocateur    548 colons prennent d'assaut Al-Aqsa le deuxième jour du Ramadhan    La mercuriale en légère baisse dans les marchés    Opération de dons de sang    Lancement des opérations de solidarité pour le mois de Ramadhan    Ooredoo remet les 20 voitures aux gagnants du ''Quiz 20 ans''    La 5e édition s'ouvre aujourd'hui avec la participation de plus de 50 exposants    Le centre technique régional sera inauguré fin juin    L'insoutenable et indicible odyssée-tragédie des migrants aux portes de l'Europe, ou le temps venu des rêves confisqués    La ville rebelle    Les aspects spirituels du jeûne d'après l'Ihyâ' de Ghazâlî    Une délégation du Collège de défense nationale d'Abuja en visite au siège de la Cour constitutionnelle    Le Conseil de la nation prend part à la réunion du comité exécutif de l'UIP    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en République de Madagascar    Athlétisme: un nouveau record national pour l'Algérienne Loubna Benhadja    la Direction générale de la communication à la présidence de la République présente ses condoléances    Des partis politiques dénoncent la campagne française hostile à l'Algérie    « Le respect mutuel »        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Beyrouth dans un coma douteux
Publié dans El Watan le 18 - 05 - 2008

A la semaine prochaine ». « Ne me parle pas de la semaine prochaine, rien n'est sûr ».
Beyrouth. De notre envoyé spécial
L'échange entre deux amies sur la rue déserte de Hamra, l'artère centrale de Beyrouth habituellement la plus animée, résume bien ce calme précaire du matin des Beyrouthis, qui attendent ce que pourra obtenir la délégation de la Ligue arabe. « Les sauveurs arrivent ! Alors que la moitié de ce pays semble vouloir la peau de l'autre ! Et que le ministre des Affaires étrangères vient de faire une conférence de presse pour répéter les positions anti-Hezbollah et torpiller la mission arabe ?! », s'exclame un jeune Beyrouthis en demandant si toute l'énergie mise pour « envahir Beyrouth » — pour reprendre les termes de Saâd Hariri lors de sa conférence de presse mardi n'aurait pas mieux servi à combattre Israël ? Enseignant dans un lycée de la capitale libanaise ce jeune homme ne peut plus supporter de voir ses élèves en vacances forcées depuis une semaine, les rues vides, l'aéroport assiégé, les magasins fermés, les spectacles annulés, le festival culturel le Printemps de Beyrouth reporté et le triste anniversaire de la Nakba de 1948 passé presque sous silence et toute une capitale paralysée. « Et surtout de constater que la seule manière de quitter ce chaos est de payer 6000 dollars pour un petit avion privé vers Chypre ou passer la frontière vers la Syrie à pied », fulmine-t-il. A une heure de Beyrouth en voiture, le passage vers le poste frontière d'Al Masnaâ étaitpar des monticules de terre. Du côté libanais, les familles allant en Syrie doivent marcher, des bébés dans les bras, sous le regard d'hommes armés cagoulés, qui parfois les rackettent (jusqu'à 500 dollars par « tête »). Du côté syrien, une vingtaine de semi-remorques libanais sont bloqués et il faudra à celui qui doit se rendre au Liban, traverser à pied les 6 km de la bande frontalière, traînant bagages et rancune contre ces pauvres taxis syriens qui n'osent plus s'aventurer en terre libanaise de peur de représailles. « Le pire est qu'on s'habitue à l'inhabituel, à l'absence de président, aux combats de rue, au siège permanent de la ville », s'inquiète Paul, manager de cybercafé en évoquant le destroyer américain, l'USS-Cole qui vient de mouiller au large des côtes libanaises. « Tous responsables », crie le Mouvement de jeunes Khalass, qui veulent créer la rupture en s'opposant aux campagnes médiatico-politiques attisant la violence. « Ils se répondent par conférences de presse interposées, puis par les armes, les gens sont galvanisés. On voudrait que ce cycle vicieux s'arrête tout de suite. Tout ces morts et ça continue ! », lâche un étudiant en pharmacie alors que, réduite à son statut de bloc urbain plongeant dans la nuit, Beyrouth s'apprêtait à entrer dans un coma inhabituel. Pendant ce temps, l'aviation israélienne continue de violer l'espace aérien libanais.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.