Les roses offertes avant l'intervention des conférenciers a rappelé aux nombreux présents que par le passé les clubs qui se déplaçaient hors de leurs bases étaient accueillis avec…des bouquets de fleurs. Un geste hautement symbolique et dont le message a été reçu 5 sur 5. L'académie de la société civile algérienne, Asca, a donc organisé une journée sur la violence dans les stades à Constantine, après que plusieurs wilayas du pays ont proposé le sujet à leurs concitoyens, et ce du 14 au 20 mai. Le président local de l'Asca, lui-même ancien président d'un club de football, le docteur Mehsas en l'occurrence, ouvrira les débats par un tableau pas très reluisant qui reflète, on ne peut mieux, l'amère réalité de ce qui se passe sur nos terrains. Plusieurs intervenants ont essayé de décortiquer les causes de ce phénomène qui s'étend jour après jour dans les stades, ceux du football en particulier. Le représentant de la sûreté de wilaya insistera sur le comportement des supporters, notamment les mineurs qui passent de la violence verbale à la violence physique " sans que les adultes ne réagissent. Il incriminera les comités de supporters qui, au lieu d'avoir un rôle éducatif, jettent de l'huile sur le feu sans mesurer les conséquences fâcheuses. Le représentant de la gendarmerie analysera le phénomène en incluant les causes sociales, économiques et intellectuelles, faisant que le stade se retrouve dans une fonction qui ne lui était pas destinée, à savoir un exutoire au mal vivre de la jeunesse. Quant à la Protection civile, son représentant tirera la sonnette d'alarme en mettant en garde contre le passage de la violence des stades à la rue. Chose qui, hélas, caractérise la plupart des rencontres de football, surtout en cette fin de saison houleuse. D'autres interventions, où des acteurs de la scène sportive abonderont dans le même sens, avec comme consensus de traiter ce phénomène à la base avant que les rencontres sportives entre athlètes ne se transforment radicalement en arène pour gladiateurs.