Un jeune homme de 20 ans est mort, poignardé par son ami du même âge à cause d'une vague histoire de téléphone portable dont la valeur ne dépasserait pas les 2000 DA. La population de la wilaya de Biskra est abasourdie par la recrudescence de la violence, entre agressions physiques, incivisme caractérisé et irrespect, voire mépris des règles de la vie en communauté. En effet, il ne se passe pas un jour sans que la chronique locale ne fasse état de d'actes plus déplorables les uns que les autres. A ce propos, il y a 10 jours, un chauffeur de taxi, qui a été victime d'un guet-apens et délesté de son véhicule, a failli perdre la vie en tentant de se défendre. Par ailleurs, une jeune fille enceinte a été tuée et brûlée par son compagnon, lui-même marié et père de plusieurs enfants. Dans un autre registre, un enfant de 9 ans a mystérieusement disparu, laissant ses parents éplorés. Un jeune homme de 20 ans est mort, poignardé par son ami du même âge à cause d'une vague histoire de téléphone portable, dont la valeur ne dépasserait pas les 2 000 DA. Un homme de 35 ans a été criblé par 4 balles, qui lui seront fatales, et ce durant une altercation nocturne avec une de ses connaissances. D'autres faits sont à signaler, à l'exemple de cette enseignante qui, en empruntant une ruelle peu fréquentée pour rentrer chez elle, a été malmenée par deux énergumènes, qui lui arracheront son sac à main et ses bijoux. Un homme d'une cinquantaine d'années, qui se trouvait dans un carrefour à une heure de grande affluence, a été la cible d'un jeune qui lui a arraché son téléphone cellulaire, et s'est enfui avec un complice à mobylette. La liste des méfaits est longue, des femmes sont jetées à la rue avec leurs enfants, d'autres sont « tabassées », martyrisées ou exploitées, dans l'anonymat. Des supporters de l'USB qui promettent de tout détruire si jamais leur équipe laisse « sciemment » filer ses derniers matches du championnat de la superdivision. Même le « sanctuaire du savoir », qu'est censé être l'université, n'échappe pas à ce phénomène : une rixe à l'arme blanche entre étudiants a engendré des désordres et des manifestations spontanées sur le campus avec routes barrées et intervention des forces de sécurité afin de prévenir toute propagation de la violence aux quartiers populeux, où mal-être et fougue d'une jeunesse oisive, formant un mélange explosif, n'attendent qu'une petite étincelle pour faire feu de tout bois. Désormais, l'insécurité et la violence n'épargnent plus personne, ni aucune sphère.