B. Fouad, 24 ans, universitaire, employé chez un commerçant, a été poignardé au ventre et au dos par deux jeunes en motocycle, et ce, pour avoir résisté à une tentative de vol à proximité de la salle de cinéma Rex située en plein centre-ville au courant de la semaine écoulée. Hospitalisé, il s'en est sorti miraculeusement. Son employeur, en colère, crie à l'indignation devant la montée de l'insécurité et déplore que les délinquants récidivistes soient relâchés après 2 à 3 mois de prison. Une semaine auparavant, 2 individus sur ces mêmes engins de la mort ont attaqué un commerçant à Debdaba et lui ont subtilisé la somme de 250 000 DA. Un autre propriétaire d'une station Naftal en plein centre-ville a été agressé et sa sacoche contenant 200 000 DA, produit de la recette journalière lui a été arrachée par ces mêmes énergumènes qui sèment la terreur en milieu urbain et qui disparaissent dans la nature sitôt leur forfait accompli. Pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés de l'hôpital 240 Lits qui reçoit les blessés victimes de ces actes de violence. Une source autorisée nous a déclaré que pas moins de 4 à 5 agressions par jour sont perpétrées contre de paisibles citoyens dans différents quartiers de la ville. La même source ajoute, cependant, qu'une nette recrudescence de l'insécurité est observée en fin de semaine où 8 à 10 victimes sont admises à l'hôpital. De par sa position professionnelle, l'employée de la structure sanitaire nous exhorte à attirer l'attention des autorités locales sur le phénomène des agressions, devenu, selon elle, banal, plongeant la cité dans un climat de peur et d'insécurité. La même personne nous signale que ces violences redoutées par la population et commises au grand jour contre de pacifiques citoyens sont, en majorité, le fait de jeunes qui circulent sur des motocycles et qui agissent sous l'emprise des stupéfiants. Selon des témoignages sur la montée de l'insécurité urbaine, des familles préfèrent se cloîtrer chez elles, supportant la chaleur torride plutôt que de s'exposer au risque d'être agressées. « Pourquoi laisse-t-on ces jeunes circuler en motocycles, dépourvus des moyens élémentaires de sécurité routière (sans casque ni feux) et qui, en plus, incommodent par des bruits assourdissants provenant des échappements libres, de paisibles travailleurs qui aspirent au calme après une journée harassante », s'interroge depuis longtemps déjà la population locale.