Les ultimes rencontres disputées, ce lundi, sur le compte de la Ligue de wilaya, ont livré leur verdict et désigné, sur tapis vert, le CAS Boussemghoun comme l'heureux promu à l'accession. La dernière confrontation du désormais champion de la saison 2007-2008, avec le NRB Arbaouet, l'autre prétendant éconduit, n'a été d'aucune incidence sur le classement final, mais avait plutôt pris l'allure d'un baroud d'honneur, puisque le leader caracolait en tête, avec 40 points, loin devant ses poursuivants depuis plusieurs semaines déjà. La réussite du team gagnant ne doit rien au hasard et son palmarès ne souffre pas d'ambiguïté, étant donné la cohésion du groupe et la régularité de ses prestations pendant les compétitions, y compris celles l'ayant mis aux prises avec des adversaires plus huppés lors des matchs de coupe. On aura vu la modeste équipe tenir tête au Chabab de Mecheria et à l'Union Sportive de Béchar, des associations qui évoluent dans des divisions mieux nanties, avant de s'incliner par les plus petites des marges, le sentiment du devoir accompli en sus. Un travail de longue haleine qui a permis à des individualités, non moins cotés que les plus talentueux du gotha sportif, d'émerger, renforçant l'ossature de cette formation pour une trajectoire à la mesure de ses ambitions. Il faut dire que le soutien sans réserve accordé à ces jeunes par la municipalité, en la personne de son maire et ses dispositions affichées à pourvoir constamment et sans tergiversations au nerf de la guerre, n'est pas étranger aux performances plus qu'honorables qui ont été réalisées. Ce qui, pour les mal classés qui végètent dans les tréfonds de l'échelle de la pratique sportive, en général, et footballistique en particulier, équivaut à une providence mille fois bénite et un cas d'espèce qui mérite d'être relevé. Entre le payement de l'engagement de 250 000 DA, avant le début des tournois, les frais de transports, le coût des équipements pour les joueurs, en plus des dépenses de fonctionnement et tutti quanti, et le forfait sur le terrain, le choix est vite fait. Et nombreuses sont les équipes de cette taille qui ont été obligées de se résoudre à cette dernière extrémité pour disparaître finalement, corps et bien, de la scène. À l'exemple du club de la petite localité de Bouâlem et tant d'autres encore, contraints de se retirer en cours de saison devant les inextinguibles frais induits par leur participation.