Plusieurs organismes ont exprimé leurs besoins et leur enthousiasme vis-à-vis de ces programmes. Les conditions et les mécanismes demeurent méconnus par les jeunes. Pas moins de 13 000 dossiers de demandes d'emploi ont été déposés auprès de la direction de l'action sociale (DAS) ces deux derniers mois. Selon des sources proches de cette direction, un nombre très important de demandeurs d'emploi s'est rapproché du guichet unique installé au niveau de la direction pour le dépôt de leurs dossiers ainsi que l'inscription aux différents programmes d'insertion dans la vie active. Selon le constat fait sur place, et toujours selon notre source, plus de 13 000 dossiers de jeunes universitaires et autres chômeurs (avec différents niveaux de qualification) ont été déposés dans le cadre du programme prime d'insertion des diplômés (PID), ex- pré-emploi, pour les universitaires avec le même salaire, 8 000 DA par mois, et le programme prime d'activité et d'insertion sociale (PAIS), ex-emploi jeunes, rétribué à 2 500 DA. Notre source précisera à cet effet : « Des milliers de personnes parmi ces demandeurs d'emploi ont cru que l'Etat fournirait une prime de chômage à tout le monde, ce qui a attiré une foule de chômeurs à la DAS, mais ce n'est absolument pas le cas. L'ancien programme d'emploi de jeunes a été confié à la direction, ni plus ni moins, et pour le nouveau système d'emploi, l'agence nationale de l'emploi (Anem) s'en occupe ». Par ailleurs, des centaines de personnes font la chaîne devant les locaux de l'Anem pour bénéficier du nouveau programme initié par Tayeb Louh, ministre du Travail. Il faut savoir que ce programme est destiné à trois catégories de jeunes chômeurs âgés entre 18 et 35 ans, et est entré en application le 1er du mois en cours. Il concerne exclusivement les jeunes universitaires, à l'effet de les faire bénéficier d'un contrat de travail de 1 + 3 ans. La première année (année-test), la nouvelle recrue bénéficiera d'une prime de 12 000 DA allouée par l'Etat, sans aucune contribution de l'entreprise ou de l'établissement employeur. Après cela, si l'employeur désire garder le jeune diplômé au sein de son organisme, il signera un nouveau contrat de 3 ans et l'employé bénéficiera alors de 20 000 DA le mois, dont 12 000 DA à la charge de l'Etat, le reste (8 000 DA) à celle de l'employeur. Pour la deuxième année, le salaire sera le même, mais l'employeur participera, cette fois-ci, avec 12 000 DA et l'Etat 8 000 DA, et la troisième année, 14 000 DA seront payés par l'employeur et 6 000 par l'Etat. Passés les trois ans, le travailleur intégrera définitivement l'organisme employeur. En outre, deux autres catégories sont touchées par ce programme : les jeunes de niveau scolaire moyen, ainsi que les diplômés des centres de formation professionnelle, qui, eux, bénéficieront d'un contrat de 2 ans, rémunérés 8000 DA/mois. Quant à la troisième catégorie, à savoir ceux sans aucun niveau, ni qualification, ils profiteront d'un contrat formation-insertion d'une année. Il est à noter que plusieurs organismes, activant dans le domaine administratif et économique, ont exprimé leurs besoins et leur enthousiasme vis-à-vis de cette nouvelle procédure, et ce constaté de visu, d'autant qu'ils bénéficieront d'une main-d'œuvre gratuite. Cependant, une question demeure posée : pour le même diplôme universitaire, la DAS versera un salaire de 8 000 DA et l'Anem 12 000 DA, n'y aurait-il pas inéquité quelque part ?