Après avoir démenti la déclaration du chef du gouvernement, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a adopté hier un ton de mise au point pour laisser entendre que nul n'est habilité à toucher aux prérogatives du Président. Interrogé encore une fois sur l'abandon ou le maintien du projet de révision constitutionnelle et sur le projet de remaniement ministériel, comme annoncés par Abdelaziz Belkhadem, Boukerzaza est formel. « Qu'il s'agisse d'un remaniement du gouvernement ou de la révision de la Constitution, seul le Président est habilité à décider de la nature de la révision et pour quand le décider. Il s'agit des prérogatives du Président aujourd'hui et demain. Le jour où il le décidera, nous vous en tiendrons informer », dira le ministre dans un franc désaveu pour le chef du gouvernement. « Nous n'avons ni affirmé ni infirmé ce qui a été dit. Nous avons juste fait la précision que seul le président de la République est habilité à se prononcer sur un projet de révision constitutionnelle ou de remaniement du gouvernement », continue de préciser Boukerzaza, qui semble reprocher à Belkhadem d'avoir outrepassé ses prérogatives en allant annoncer des dates sans en référer au premier concerné, en l'occurrence le président de la République. La précision du ministre de la Communication jette davantage de flou et de suspicion sur l'avenir réservé au projet de révision constitutionnelle qui, après avoir été annoncé tambour battant durant des mois, semble devenir aujourd'hui un sujet qui fâche, sur lequel il n'est pas permis de se prononcer.