L'Ordre des architectes semble cette fois avoir entamé sa phase de décantation. En effet, les seize mois de vacance qu'aura connus son instance nationale, l'anarchie prévalant, le non-respect de la déontologie dans l'exercice de la profession et l'émergence de conseils parallèles et autonomes ont mené au démembrement de l'ordre qui s'est plus vu assimiler à une organisation politique qu'à une union professionnelle. Ce dernier grand tournant est de ce fait on ne peut plus décisif pour sa survie, prévient-on. C'est pourquoi, la première des recommandations, immédiatement mise en application, lors de la réunion qui a finalement eu lieu jeudi dernier au siège du Conseil local de l'Ordre des architectes (CLOA) d'Alger, a été l'élection, en présence d'un représentant du ministre de l'Habitat, d'un nouveau conseil national composé de quatorze membres, conformément à la réglementation et aux textes régissant l'ordre. S'en est suivie l'installation de deux commissions permanentes, à savoir la commission juridique chargée de la refonte totale des textes organiques et celle de restructuration en vue de l'assainissement du tableau national et du renouvellement de toutes les instances locales et nationale. Pour M. Zidane, président du précédent CNOA transitoire, l'année 2005 sera celle de la refondation de l'ordre. Car si sa durée n'a pas été déterminée, le congrès a un mandat d'une année. Les membres du CNOA fraîchement élus s'assignent comme premières missions la récupération du siège, des archives nationales et des comptes bancaires, détenus par l'ancien président du CNOA issu du congrès de 1999, la poursuite des actions judiciaires entamées par le Conseil national de transition (CNT) et la collaboration dans la rédaction des textes d'application de la loi relative à la délivrance des permis de construire.