Lorsqu'on ne trouve pas ce qu'on veut, on doit aimer ce qu'on trouve. » Avec cette phrase, Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement veut faire comprendre aux jeunes qu'ils doivent renoncer à leurs aspirations professionnelles et accepter les « offres d'emploi » disponibles sur le marché. Intervenant hier à l'ouverture de la journée parlementaire sur « le plan d'action pour la promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage », organisée par les députés de son parti, M. Belkhadem souligne les limites du marché et l'impossibilité d'offrir à chacun le travail qu'il veut. « Nos jeunes chômeurs rejettent le travail dans le secteur agricole et dans les travaux publics », relève-t-il, attestant qu'actuellement, ce sont les secteurs générateurs de plus d'emplois en Algérie. Le chef du gouvernement indique, dans le même sillage, que l'Algérie est confrontée à un double problème : le chômage d'un côté et le manque de main-d'œuvre dans certains secteurs de l'autre côté. C'est ainsi qu'il relève la nécessité de réorienter la formation de sorte à répondre aux besoins du marché du travail. Dans la même optique, M. Belkhadem souligne la nécessité de redonner son importance à l'agriculture qui est, selon lui, le principal secteur générateur d'emplois en Algérie. « Les gens, en raison notamment du terrorisme, ont abandonné leurs terres. Trois quarts de ceux qui ont eu des aides agricoles dans la wilaya de Biskra les ont délaissées », constate-t-il, avec regret. Faisant la rétrospective du chômage de 1986, lorsque le pétrole se vendait à 9 dollars le baril, jusqu'aux années du terrorisme, le secrétaire général du FLN souligne le poids du chômage dans notre pays qui, « grâce aux efforts de l'Etat a pu être jugulé ». Ainsi, il indique que l'Etat, par les différents dispositifs mis en place, a pu créer 400 000 nouveaux postes de travail en 2007 et prévoit la création cette année de 420 000 autres, tous secteurs confondus. Estimant que ces chiffres restent modestes par rapport aux attentes du marché, M. Belkhadem rassure que les capacités de l'Etat en matière de création d'emplois sont « importantes ». Il rappelle en effet que des investisseurs algériens et étrangers sont disposés à lancer de « grands » projets générateurs de richesses et d'emplois dans des secteurs tels que l'agriculture, l'industrie, le tourisme et les services.