“L'Etat dispose de moyens pour la création de 400 000 postes d'emploi par an, dans différents secteurs d'activité", a annoncé, jeudi, à Oran, le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem. A l'occasion du Colloque national sur l'émigration clandestine, organisé par l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA), le chef du gouvernement a annoncé que le gouvernement a procédé à une révision du dispositif d'emploi dans l'optique d'une nouvelle politique, tout en indiquant que le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et celui de la Solidarité nationale sont tenus d'expliquer cette politique en associant le mouvement associatif. Il a ajouté que le gouvernement œuvre, à travers cette politique, à mettre la formation en adéquation avec le marché de l'emploi. Abordant la question de l'émigration clandestine, M. Belkhadem a déclaré qu'il est impératif de chercher les causes réelles de ce phénomène, tout en appelant les jeunes à renoncer aux "rêves" et à faire confiance aux moyens dont dispose l'Algérie qui, a-t-il dit, a un avenir prometteur. En outre, le chef du gouvernement a affirmé que l'émigration clandestine est l'une des questions qui préoccupent les pouvoirs publics, s'interrogeant sur les raisons qui poussent les jeunes à tenter une aventure aux conséquences dangereuses.Il s'est demandé, dans ce sens, si cela est dû aux insuffisances en matière d'emploi. Dans ce sens, le chef du gouvernement estime que "les rêves qui motivent certains jeunes, peuvent les conduire au danger" et que "les perspectives sont ouvertes à tous les enfants de l'Algérie, surtout que tous les secteurs ont bénéficié de programmes destinés aux jeunes, auxquels est confiée la tâche d'œuvrer pour le développement et l'édification du pays". En rappelant la crise économique vécue à partir de 1986 en raison de l'absence d'investissement et la faiblesse des moyens financiers, et la décennie noire qui a suivi, M. Belkhadem a affirmé que ces accumulations ont engendré un déficit en matière d'emploi et une inadéquation entre la carte de la formation professionnelle et le marché du travail. Il a, à cet effet, déclaré que la démarche portant sur la concorde civile et la réconciliation nationale a permis le retour de l'espoir et la dynamisation de l'économie nationale, à la faveur des grands chantiers qui contribuent à la création de nombreux postes d'emploi au profit des jeunes. Pour le chef du gouvernement, la problématique en Algérie se situe dans le chômage et le déficit en main-d'œuvre accusé par la plupart des chantiers, comme c'est le cas de l'agriculture et du bâtiment, appelant les jeunes à se contenter de l'emploi disponible, au lieu de rester constamment à chercher un travail qui serait plus proche du lieu de résidence.