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Amnesty international
Carton rouge pour la Tunisie
Publié dans El Watan le 26 - 06 - 2008

Le monde entier semble accepter l'image que les autorités tunisiennes veulent véhiculer : un paradis de vacances. Au nom de la lutte contre le terrorisme, la Tunisie bafoue les droits les plus élémentaires », constate Hassiba Hadj Sahraoui, chargée de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au siège d'Amnesty International à Londres.
« Il est grand temps que les autorités cessent de rendre un hommage de pure forme aux droits de l'homme et qu'elles prennent des mesures concrètes pour mettre fin aux atteintes commises. Dans un premier temps, les autorités tunisiennes doivent reconnaître la véracité des allégations troublantes recueillies dans ce rapport, s'engager à enquêter sur les cas relatés et traduire en justice les responsables présumés », note l'organisation. Dans un rapport intitulé « Au nom de la sécurité : atteintes aux droits humains en Tunisie », l'organisation de défense des droits de l'homme cite plusieurs cas dans lesquels des détenus ont été battus, privés de sommeil ou électrocutés. 977 personnes ont été arrêtées et condamnées sur la base d'une loi contre le terrorisme adoptée en 2003.
L'avocat tunisien Samir Dilou, présent à la conférence de presse, qui a passé la moitié de sa vie en prison et le reste à tenter de plaider, fait un constat sans appel. « Le système tunisien est basé sur quatre piliers : la minimisation (les actes de torture sont des petits dépassements individuels), l'hypocrisie (l'image d'un pays démocrate), la torture (elle n'a pas pour unique but d'extorquer des aveux, mais aussi de frapper les esprits, de faire peur) et la prévention (les dictatures du Sud font le sale boulot pour que la France n'ait pas de terroristes sur son sol). Le régime tunisien est en train de transformer un risque virtuel en risque réel en fabriquant des bombes humaines. » Son confrère Anouar Kousri, vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme, ne cache pas son scepticisme devant la machine judiciaire.
« Je plaide dans des procès politiques depuis 20 ans. La machine s'est emballée depuis 2003. Tout est fait pour corroborer les allégations arrachées sous la torture. La justice n'est là que pour confirmer les éléments à charge. L'avocat n'assiste pas à la première comparution, il n'assiste à rien. Quand il veut faire témoigner quelqu'un à décharge, le juge refuse automatiquement son témoignage. » La Tunisie, alliée des puissances occidentales, a toujours démenti des actes de torture. Le gouvernement tunisien affirme qu'il respecte la démocratie et les droits de l'homme, et juge que les critiques sur ces violations présumées sont le fait d'une minorité d'opposants qui n'ont pour but que de déformer l'image du pays à l'étranger. Lors d'une visite d'Etat en avril, le président français Nicolas Sarkozy avait décerné un brevet de bonne conduite à son homologue tunisien, Zine El Abidine Ben Ali. « Les propos de Nicolas Sarkozy nous inquiètent. L'union pour la Méditerranée sera constituée de cinq dictatures qui utilisent la torture. On ne peut pas construire l'UPM sans les droits de l'homme », s'indigne Samir Dilou.


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