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Mme Nadia Matoub.Veuve du chanteur Matoub Lounès
« La famille Matoub n'a jamais déposé de plainte »
Publié dans El Watan le 28 - 06 - 2008

Nadia Matoub est rentrée de France afin de commémorer le 10e anniversaire de l'assassinat de son mari, le chanteur Matoub Lounès. Pour elle, il était important d'être là. Elle revient sur l'affaire de l'assassinat dans l'entretien qu'elle nous a accordé.
Dix ans après l'assassinat de Matoub Lounès, le procès n'a toujours pas lieu…
Il y a eu un dépôt de plainte en mon nom et aux noms de mes deux sœurs devant le doyen des juges d'instruction sur la base d'une tentative d'assassinat. Ce qui s'est passé le 25 juin, c'était l'assassinat de Lounès Matoub et en même temps une tentative d'assassinat de nous trois. Mais, il y a eu une ordonnance de refus de constitution de partie civile. Le motif étant l'existence d'une ordonnance dans ce sens. On nous a expliqué qu'il y a eu un dossier Lounès Matoub. C'est la même affaire, nous a-t-on dit. Il y a eu un appel devant la chambre d'accusation qui a confirmé.
Que comptez-vous faire ?
La procédure a été engagée sur la base de ma volonté de relancer judiciairement le dossier et l'instruction de l'affaire Matoub est une voie pour relancer ce dossier qui est au point mort depuis 2001. On a pensé faire un pourvoi au niveau de la Cour suprême mais on ne l'a pas fait car on pensait que cela ne servirait à rien, la notion de l'indépendance de justice n'est pas acquise. Mon avocat et moi-même avons vu les deux représentants du procureur général qui nous ont assuré que sur le plan judiciaire le dossier est prêt mais la date n'est pas fixée.
La famille Matoub a déjà engagé une procédure judiciaire…
Non. Il y a eu une seule procédure. C'est celle qui a été enclenchée par le parquet de Tizi Ouzou et j'ai été auditionnée avec mes sœurs par le juge d'instruction. Il n'y a jamais eu d'affaire enclenchée par la famille. L'affaire est renvoyée devant le tribunal criminel qui devra juger deux ou trois personnes. Sans référence aux commanditaires. A mon sens, le procès qui aura lieu sera une parodie de justice.
Quels liens gardez-vous avec la famille Matoub ?
Oh, quelle question ! Je n'ai de relation ni avec elle ni avec la fondation Matoub. Concernant le patrimoine artistique, légalement, j'ai un droit de regard, mais dans la réalité, c'est autre chose.
On vous a prêté des témoignages et leur contraire sur l'identité des assassins…
Le 20 juillet 1998, dans Le Soir d'Algérie, j'avais exprimé mes doutes sur ce qui s'est réellement passé. Je n'ai pas dit à l'époque que c'est le GIA qui a assassiné Lounès comme l'a fait Malika (la sœur de Lounès, ndlr). Après, il y a eu beaucoup de choses. Ma sœur Ouarda avait reconnu sur une photo l'un des assassins de Lounès comme membre actif du GIA et c'est ce qui m'a poussé à affirmer que c'est le GIA qui est l'auteur de l'assassinat de mon défunt époux.
Et vous avez changé d'avis…
Je n'ai pas changé d'avis, mais la donne avait changé. J'ai toujours dit que je ne savais pas qui a tué Lounès. J'étais à l'hôpital, il y avait des rumeurs folles et j'étais entouré des membres du RCD et c'est pour cela que j'ai dit que c'était le GIA. Mais sans conviction. Il y avait la peur aussi. Ma sœur avait dit au juge qu'elle se rappelait au moins de deux visages, mais il ne s'était pas intéressé à ça.
Vous attendez le procès dans la résignation ?
Non. On n'est pas résigné. Les faits sont là. Les procureurs adjoints qui nous ont reçus n'ont pas pu nous expliquer ou justifier le fait que le dossier traîne depuis 7 ans au moins. Le tribunal criminel a siégé en 2001 et depuis, on n'en parle plus. La procédure est finie et je ne sais pas ce qu'on attend. On m'a dit que c'est un dossier sensible et politique. Je pense qu'il sera programmé pour les prochaines sessions criminelles. D'autre part, on semble s'entendre sur la censure de Matoub même en France, car la mairie de Paris avait annulé sans raison valable au printemps dernier un colloque sur l'impunité en Algérie. Il faut dire que quand on s'inscrit dans une démarche de Lounès et quand on fait jonction dans de combat de Lounès en termes de lutte démocratique, on met les bâtons dans les roues. C'était un colloque qui devait relancer le dossier Matoub, précéder notre dépôt de plainte et la commémoration du 10e anniversaire de son assassinat. En tout cas, le dossier est politique et son règlement doit être politique.


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